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Julius Jones, le prisonnier pour lequel se bat Kim Kardashian, n'est plus condamné à mort

[Oklahoma Department of Corrections / AFP, Dimitrios Kambouris Getty Images via AFP]

Julius Jones, un détenu noir américain de 40 ans, devait être exécuté ce jeudi 18 novembre à Oklahoma City. Mais grâce à une forte mobilisation emmenée par de nombreux soutiens, parmi lesquels Kim Kardashian, il n'est désormais plus condamné à mort.

Le gouverneur républicain de cet Etat du sud des Etats-Unis, Kevin Stitt, vient en effet de commuer la peine capitale de Julius Jones en peine incompressible de rétention à perpétuité, selon un décret publié sur le site de cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis.

Julius Jones est dans le couloir de la mort depuis 2002, date à laquelle il avait été reconnu coupable du meurtre de l'homme d'affaires Paul Howell, en 1999. Depuis près de vingt ans, le détenu crie son innocence et multiplie les demandes de libération.

Exprimant des doutes sur la culpabilité du condamné, la Commission des grâces et des libérations conditionnelles de l'Etat d'Oklahoma avait justement recommandé que sa peine soit commuée en prison à vie.

6 millions de signatures

L'affaire a suscité l'indignation aux Etats-Unis, notamment dans la communauté afro-américaine qui dénonce un procès bâclé sur fond de racisme. Une pétition contre l'exécution de Julius Jones a recueilli plus de 6 millions de signatures.

Soutenu par des associations de défense des droits civiques, Julius Jones bénéficie également de l'appui de personnalités comme l'actrice Kerry Washington, le joueur de basket Russel Westbrook et surtout Kim Kardashian.

Kim Kardashian s'engage

La femme d'affaires et star de télé-réalité a contribué à mettre la lumière sur la situation de Julius Jones, à qui elle a rendu visite en prison l'an dernier. Dans un long message publié mardi sur Twitter, elle a décrit ses conditions de détentions et dénoncé la «machinerie froide de la peine de mort en Amérique».

«L'État est tellement déterminé à se venger qu'il fera tout son possible pour s'assurer de tuer Julius, y compris en le ranimant s'il fait un arrêt cardiaque avant l'exécution», affirme-t-elle.

L'affaire est parvenue jusqu'aux oreilles de l'ambassadeur de l'Union européenne aux États-Unis, qui a écrit une lettre appelant à suspendre l'exécution.

Le gouverneur d'Oklahoma Kevin Stitt (Républicain) était le seul à pouvoir commuer la peine de Julius Jones. Si c'est désormais chose faite, il a, malgré la mobilisation populaire et diplomatique,  toujours gardé le silence, communiquant tout juste par écrit. 

La peine de mort continue de susciter la polémique dans l'Etat d'Oklahoma. Le dernier condamné à mort exécuté de la sorte, au mois dernier, a été secoué de convulsions et de vomissements avant de mourir. Le produit létal injecté est soupçonné de causer d'atroces souffrances.

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