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États-Unis : un élu républicain se trompe et cite un néonazi pédophile au lieu de Voltaire

Thomas Massie cite un néonazi accusé de pédophilie au lieu de Voltaire Le bureau de Thomas Massie n'a pas souhaité réagir sur cette erreur. [CRÉDITT.J. KIRKPATRICK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP]

Thomas Massie, élu républicain du Kentucky, est un farouche opposant de la politique sanitaire menée par le président des États-Unis Joe Biden. Ce dimanche, l'homme de 51 ans a tweeté pour faire part de son mécontentement en croyant citer Voltaire pour illustrer son propos. Problème, Thomas Massie a repris une citation de Kevin Alfred Strom, un néonazi accusé de pédophilie.

«Pour savoir qui vous gouverne, découvrez simplement qui vous n'êtes pas autorisé à critiquer» s'est fendu l'élu américain sur Twitter, en croyant citer le philosophe des Lumières.

Malheureusement, aucune trace de Voltaire dans cette citation, puisqu'elle a été prononcée en 1993 par Kevin Alfred Strom, condamné en 2008 pour possession d'images pédopornographiques.

Ce dernier avait évoqué cette phrase lors d'une émission de radio à tendance antisémite. Il faisait d'ailleurs référence au peuple juif, qui, selon lui, gouvernait le pays et ne pouvait faire l'objet d'aucune critique. Des propos antisémites donc, attribués ensuite à Voltaire par les méandres d'internet. 

Démenti en 2017

Ce sont le chercheur Nicholas Cronk, directeur de la Fondation Voltaire de l'université d'Oxford, ainsi que Edward Langille, professeur de français à l'université de Saint Francis Xavier et co-auteur du livre : «The Quotable Voltaire», qui ont successivement démenti, dès 2017, l'attribution de ces paroles au philosophe des Lumières.

De son côté, le bureau de Thomas Massie n'a pas souhaité réagir sur cette erreur, et le tweet n'a pas été supprimé, malgré le bad buzz qu'il a entrainé. 

Ce n'est pas la première fois qu'un homme politique fait cette erreur, puisque déjà en 2015, un sénateur australien avait été contraint de supprimer ses tweets après avoir faussement cité le philosophe.

Quant à Thomas Massie, il n'en est pas non plus à son coup d'essai, puisqu'en août dernier, il avait été vivement critiqué pour avoir tweeté une image qui comparait le pass vaccinal aux numéros tatoués par les nazis sur les détenus des camps de concentration pendant la Seconde guerre mondiale. 

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