La diplomatie américaine redoute que les forces russes puissent «prendre le contrôle» de structures de «recherche biologique» en Ukraine. Et ainsi, s'emparer de matériaux sensibles.
L'inquiètude est palpable dans les rangs américains. Lors d'une audition parlementaire ce mardi 8 mars, Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État à l'Europe et à l'Eurasie, a soutenu que «l'Ukraine dispose d'installation de recherche biologique, et nous sommes de fait à présent assez inquiets par la possibilité que les forces russes tentent d'en prendre le contrôle».
Ukraine has "biological research facilities," says Undersecretary of State Victoria Nuland, when asked by Sen Rubio if Ukraine has biological or chemical weapons, and says she's worried Russia may get them. But she says she's 100% sure if there's a biological attack, it's Russia. pic.twitter.com/uo3dHDMfAS
— Glenn Greenwald (@ggreenwald) March 8, 2022
Elle précise que «[les États-Unis] travaillent avec les Ukrainiens sur les manières d'éviter que ces matériaux liés à la recherche puissent tomber aux mains des forces russes si elles devaient s'en approcher».
«Aucun doute»
Durant la même audition, le sénateur américain Marco Rubio a souligné que «la propagande russe» faisait état d'un prétendu «plan» ukrainien visant à utiliser «des armes biologiques dans le pays avec la coordination de l'Otan».
Le sénateur a alors interrogé Victoria Nuland : «S'il y avait un incident ou une attaque impliquant une arme biologique ou chimique en Ukraine, cela serait-il clair à 100% pour vous que ce seraient les Russes qui en seraient les auteurs ?» À cette interrogation, la diplomate s'est fendue d'une réponse limpide : «Cela ne fait aucun doute dans mon esprit».
Depuis le début de l'invasion en Ukraine, la Russie s'est déjà emparée des centrales nucléaires de Tchernobyl et de Zaporojia.