Un média indépendant d'investigation français affirme que la France aurait fourni des armes à la Russie jusqu'en 2020.
Durant plusieurs années, la France aurait aidé l'armée russe à se moderniser dans plusieurs domaines, selon Disclose. Plus précisément, il aurait été délivré à la Russie de Vladimir Poutine 76 licences d'exportation de matériel de guerre, pour un montant de 152 millions d'euros. Les principaux bénéficiaires de ces transactions seraient les industriels français Thales et Safran.
Équipement des tanks russes
Selon l'enquête de Disclose, les licences ont permis d'exporter en partie des caméras thermiques pouvant équiper plusieurs centaines de tanks de l'armée russe ainsi que les hélicoptères de combat de la force aérienne russe. Bien évidemment, la France n'aurait pas vendu d'armes létales, mais elle aurait permis à la Russie de se renforcer militairement.
Tout ceci serait disponible dans des documents classés «confidentiel défense» que les journalistes de Disclose partagent dans un fichier Cloud. Ils indiquent par la même occasion qu'ils ont eu recours à l'utilisation de nombreuses informations en sources ouvertes.
Depuis le début d'une tentative d'annexion du Donbass, en 2014, par la Russie, l'Union européenne avait décrété qu'un embargo s'imposait sur l'importation et l'exportation d'armes ainsi que les technologies à usage militaire en Russie. Un embargo qui avait été mis en place le 1er août 2014.
Une brèche dans l'embargo
Selon Disclose, François Hollande, Emmanuel Macron et leurs gouvernements respectifs auraient profité d'une brèche dans cet embargo qui n'est pas rétroactif. D'après les informations du média en ligne, des caméras Catherine XP ont été livrées à la Russie il y a trois ans. Une caméra thermique qui permet à son possesseur d'être le premier à ouvrir le feu, selon Thales qui en serait le fabricant.
Thales ne serait pas le seul industriel français dans ce cas-là. Selon l'une des notes disponibles dans le cloud de l'enquête, le groupe Safran aurait vendu des caméras thermiques «Matis SD» à la Russie. Des caméras qui équiperaient les chars russes combattant actuellement en Ukraine.