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Partygate : Boris Johnson présente ses excuses et s'acquitte de son amende

Le contexte international de la guerre en Ukraine joue en la faveur du premier ministre britannique, qui pour l'heure maintient ses fonctions. [DANIEL LEAL / AFP]

Le Premier ministre Britannique, Boris Johnson, a présenté ses excuses pour sa participation à une fête en mai 2020, en plein confinement. Il a également affirmé avoir payé l'amende pour avoir enfreint les règles liées au Covid-19, une sanction jusqu'ici inédite pour un Premier ministre.

Avec ce «Partygate», plusieurs députés conservateurs s'étaient ouvertement prononcés, il y a quelques mois, pour le départ de Boris Johnson. Trop peu nombreux, les rebelles n'avaient pas réussi à déclencher un vote de défiance.

De son côté, le Premier ministre a assuré «comprendre la colère», sans pour autant répondre aux appels à la démission, lancés notamment par la Première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon ou encore le chef des travaillistes Keir Starmer qui s'est indigné dans un message posté sur Twitter : «Ils doivent tous les deux démissionner. Les conservateurs sont totalement inaptes à gouverner. La Grande-Bretagne mérite mieux».

Le ministre des Finances Rishi Sunak et l'épouse du Premier ministre Carrie Johnson qui ont eux aussi été sanctionnés, se sont également excusés. Dans cette affaire, la police a émis plus de 50 amendes pour infractions aux règles anti-Covid mais sans jamais préciser les noms des destinataires. 

crise internationale : indétronable ?

«Je veux maintenant continuer et remplir le mandat qui est le mien», a-t-il expliqué, citant notamment la situation économique du pays et surtout, la guerre en Ukraine. En effet, en pleine crise internationale, le Premier ministre bénéficie d'un contexte favorable, notamment avec la guerre en Ukraine, laquelle dissuade les parlementaires de son camp conservateur de tenter de l'évincer.

Le député conservateur Roger Gale a ainsi affirmé qu'il n'était «pas prêt à donner à Vladimir Poutine la satisfaction de penser que nous sommes sur le point de renverser le Premier ministre du Royaume-Uni et de déstabiliser la coalition contre Poutine».

Le chef du Parti conservateur écossais, Douglas Ross, qui avait un temps demandé la démission, s'est lui aussi finalement opposé à ce départ qui «déstabiliserait le Royaume-Uni quand nous devons être unis face à l'agression russe».

Enfin, Rishi Sunak qui était pressenti comme un possible successeur de Boris Johnson, est lui-même sanctionné et affaibli par des révélations sur sa situation fiscale et celle de son épouse.

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