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Etats-Unis : ce que l'on sait de l'assaillant de Buffalo, qui a fait dix morts dans une fusillade

L'assaillant est un jeune américain de 18 ans, qui a été arrêté par la police. L'assaillant est un jeune américain de 18 ans, qui a été arrêté par la police.[© SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Dix personnes – dont 9 étaient noires – ont été tuées et trois autres blessées ce samedi 14 mai dans un magasin d'alimentation de Buffalo, dans l'Etat de New York, au nord-est des Etats-Unis, après qu'un homme armé a ouvert le feu. Quel est le profil de ce jeune assaillant, qui expliqué s'être inspiré de suprémacistes blancs ?

Un jeune garçon de 18 ans

Âgé de seulement 18 ans, l'assaillant a été identifé comme étant Payton Gendron, un Américain originaire de la ville de Conklin dans le sud de l'Etat de New York, au nord-est des Etats-Unis.

Samedi, il aurait ainsi conduit plus de 300 km à bord de la voiture de ses parents «sans histoire» depuis son lieu de résidence pour perpétuer ce massacre, effectuant même «une opération de reconnaissance» la veille des faits, selon les autorités.

Il y a un an, il avait déjà été interpellé par la police de l'Etat de New York, pour avoir menacé ses camarades de classe lors de la cérémonie de remise de diplôme de son université.

Un homme raciste motivé par la haine

«Cet individu est venu avec l'objectif de tuer le plus de personnes noires possible», a assuré le maire de Buffalo, Byron Brown, lors d'une conférence de presse, donnée quelques heures après cette attaque survenue dans un supermarché Tops Friendly.

«Les preuves que nous avons réunies jusqu'à présent ne laissent aucun doute sur le fait que c'est un crime raciste motivé par la haine et qu'il sera jugé comme tel», a ensuite fait savoir le chef de la police de la ville, Joseph Gramaglia.

Dans un communiqué diffusé samedi soir, la justice fédérale américaine a également assuré qu'il s'agissait d'un «crime motivé par la haine» et d'une «affaire d'extrémisme violent à motivation raciale». 

Aux Etats-Unis, le «crime motivé par la haine» désigne un acte dirigé contre une personne visée en raison d'éléments de son identité comme la race, la religion, la nationalité, l'orientation sexuelle ou un handicap. Considéré comme une infraction fédérale aux circonstances aggravantes, il entraîne des condamnations plus dures.

un homme inspiré par des suprémacistes blancs

Qualifié de bon élève, solitaire et un peu perché, le jeune Américain avait aussi publié un «manifeste» de 180 pages à caractère raciste avant les faits, selon quelques médias dont le New York Times qui a eu accès à ce texte morbide.

Dans celui-ci, le suspect explique avoir été «inspiré» par des crimes commis par des suprémacistes blancs, notamment le massacre en 2019 de 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Il ne cachait d'ailleurs pas ses opinions politiques extrêmes à ses camarades de classe, leur expliquant par exemple préférer les régimes totalitaires, et avançant un discours pro-Hitler, relate le New York Post.

Le journal Buffalo News a par ailleurs révélé que le sigle «N14», contraction de «Nigger» – mot injurieux, raciste et tabou aux Etats-Unis pour désigner les personnes noires – et de 14 faisant référence au courant de pensée porté par le suprémaciste David Lane avait été peint en blanc sur le canon de l'une de ses armes.

prêt à diffuser son crime sur les réseaux sociaux

A noter également que l'assaillant portait une caméra et a diffusé son crime en direct sur Twitch, même si la plateforme a assuré avoir supprimé le contenu «deux minutes» après le début de sa diffusion.

arrêté après avoir pointé son arme contre lui

Payton Gendron a été arrêté par les forces de l'ordre, auxquelles il s'est rendu après avoir pointé son arme contre lui, au niveau de son cou puis de son ventre, et finalement renoncé à se suicider.

Poursuivi pour «meurtre avec préméditation», aspect qui semble indéniable compte tenu de la «reconnaissance des lieux» effectuée la veille de l'attaque meurtrière, il a néanmoins plaidé non-coupable lors d'une première comparution devant un juge.

«C'était du terrorisme intérieur, purement et simplement», a déclaré la procureure générale de New York, Letitia James, qui s'est rendue à Buffalo pour assister à la veillée organisée ce dimanche.

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