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Assaut du Capitole : un militant condamné à plus de sept ans de prison, la plus lourde peine à ce jour

Le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump ont pris d'assaut le Capitole, siège du Congrès américain. [ROBERTO SCHMIDT / AFP]

Plus d'un an après les faits, la justice américaine continue de sanctionner les personnes ayant participé à l'assaut du Capitole, en 2021. L'un d'entre eux vient d'être condamné à plus de 7 ans de prison, la peine la plus lourde jusqu'ici.

Parmi toutes les personnes ayant pris part à l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 aux Etats-Unis, Guy Reffitt est pour l'heure le plus durement sanctionné. Lundi 1er août, à Washington, ce militant d'extrême droite a été condamné à sept ans et trois mois de prison.

Agé de 49 ans et originaire du Texas, Guy Reffitt est membre du groupe «Three Percenters», un mouvement d'extrême droite organisé en milices armées et en groupes paramilitaires, qui prône la résistance contre le gouvernement fédéral des Etats-Unis, jugé contraire à la Constitution américaine. A l'issue du premier procès consacré à l'attaque du Capitole, en mars dernier, il avait été reconnu coupable d'entrave au travail du Congrès et de la police.

Le 6 janvier 2021, cet Américain avait pris la tête du premier groupe parti à l'assaut du siège du Congrès. Equipé selon les procureurs d'une arme de poing, d'un gilet pare-balles, d'un casque et de menottes en plastique, Guy Reffitt avait notamment aidé à forcer les lignes policières.

Aspergé de gaz irritant, il avait par la suite battu en retraite, ne participant pas au chaos à l'intérieur du Capitole. Dans une vidéo, cet employé de l'industrie pétrolière se vantait toutefois : «Je ne suis pas entré, mais j'ai aidé à allumer l'incendie».

A son retour chez lui, à Wylie, près de Dallas, Guy Reffitt avait en outre menacé ses enfants pour les empêcher de le dénoncer à la police. Dans une conversation enregistrée et transmise au FBI par son fils de 19 ans, Jackson, on peut l'entendre dire «les traîtres, on les tue».

L'«antithèse de la démocratie»

Lors du procès, l'accusation s'est appuyée sur plusieurs séquences montrant l'accusé au premier rang des assaillants, haranguant la foule. Le qualifiant de «meneur», les procureurs avaient réclamé une peine de quinze ans de réclusion, estimant que ses actes relevaient des lois fédérales sur le «terrorisme». Les avocats du Texan plaidaient de leur côté pour deux ans de prison, insistant sur le fait que leur client n'était pas entré dans le Capitole et n'avait pas commis de violence.

Dabney Friedrich, la juge, a finalement opté pour une sentence intermédiaire. Qualifiant le comportement de Guy Reffitt «d'antithèse de la démocratie», elle ne s'est toutefois pas trop écartée des peines prononcées jusqu'ici. Avant celle-ci, la plus lourde sanction infligée à un assaillant du Capitole était de cinq ans et trois mois de réclusion.

Plus de 850 personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Parmi elles, 330 ont plaidé coupable et seulement une dizaine ont été jugés lors de procès. A ce jour, une centaine de peines de prison ont été prononcées. En parallèle, une commission d'enquête parlementaire cherche à faire la lumière sur le rôle de l'ancien président Donald Trump dans l'attaque. Son rapport doit être rendu à l'automne.

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