En direct
A suivre

Guerre en Ukraine : Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, à nouveau bombardée

Kiev et Moscou s'accusent de nouvelles frappes visant la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine. [ANDREY BORODULIN / AFP]

Alors que les combats entre Russes et Ukrainiens se poursuivent dans le sud-est de l’Ukraine, la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et d’Europe, Zaporijjia, est à nouveau bombardée. Si l’administration installée par Moscou accuse les militants de Volodymyr Zelenksy d’être à l’origine des bombardements, les Ukrainiens, eux, évoquent «cinq frappes» russes.

Une situation alarmante. Déjà visée par deux bombardements la semaine dernière, la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et d’Europe, Zaporijjia, sous autorité russe depuis le 4 mars, a été visée par de nouvelles frappes d’artillerie ce jeudi 11 août donnant lieu à des accusations mutuelles entre Russes et Ukrainiens.

En effet, selon Vladimir Rogov, responsable prorusse et membre de l’administration d’occupation installée par Moscou dans cette région du sud de l’Ukraine, l’armée de Volodymyr Zelenksy serait à l’origine des frappes.

«Les militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky ont à nouveau tiré sur la centrale nucléaire de Zaporijjia», a-t-il déclaré sur Telegram, affirmant que ces bombardements avaient été menés au moyen de lance-roquettes multiples et de pièces d'artillerie lourde depuis la rive droite du Dniepr.

Vladimir Rogov a notamment cité la ville de Marganets, où 13 civils ukrainiens ont été tués mercredi dans des bombardements russes, selon les autorités ukrainiennes.

De son côté, la société d’Etat ukrainienne Energoatom a évoqué «cinq nouvelles frappes» russes «à proximité directe d’un dépôt de substances radioactives».

Cependant, d’après Evguéni Balitski, chef de l'administration civile et militaire mise en place par la Russie, aucune fuite radioactive n'a été détectée après les frappes.

«A l'heure actuelle, aucune contamination n'a été relevée à la station et le niveau de radioactivité est normal», a-t-il indiqué sur Telegram.

Une situation inquiétante

La situation à Zaporijjia suscite l'inquiétude de la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde jeudi contre un risque de «catastrophe».

Les troupes russes ont pris le contrôle de la centrale le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. 

«Le site ne doit pas être utilisé dans le cadre d'opérations militaires», a insisté le secrétaire général de l'ONU, appelant à la création d'un «périmètre démilitarisé pour assurer la sécurité de la zone».

Ces déclarations interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence jeudi après-midi pour discuter de la situation, à la demande de la Russie.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué que son directeur général, Rafael Grossi, informerait le Conseil de sécurité de l'ONU «de la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires» à la centrale, ainsi que de ses «efforts pour convenir d'une mission d'experts de l'AIEA sur le site dès que possible».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités