La reine Elizabeth II décédée ce jeudi 8 septembre, la question de son testament devient un sujet majeur outre-Manche. Les chances qu’il soit dévoilé sont cependant très minces.
Les médias britanniques en raffoleraient, et ils ne seraient sans doute pas les seuls. Alors que la reine Elizabeth II vient de mourir, la question de la divulgation de son testament se pose. En effet, selon la loi britannique, les dernières volontés de chacun doivent être rendues publiques, afin de pouvoir en avertir les bénéficiaires, mais aussi d’éviter les fraudes.
Néanmoins, cette règle ne s’appliquerait pas pour les membres majeurs de la famille royale. Selon The Guardian, les documents de trente-trois d’entre eux ont été tenus secrets depuis le début du 20e siècle.
90 ans de secret pour celui du prince Philip
Dernier exemple en date, celui du prince Philip, mari d’Elizabeth II. A sa mort, en avril 2021, la justice, comme il en est donc usage depuis plus d’un siècle, a fait sceller son testament, après qu’il fut ouvert. La durée de ce «secret» a été établie à 90 ans. La justification avancée était de protéger la «dignité» de la reine. Le journal avait contesté le fait que les médias soient tenus hors de cette audience secrète, en dénonçant une ingérence dans le principe d’une justice transparente. La Cour avait rétorqué que l’équité n’exigeait pas que les médias en soient informés et que les intérêts de la reine, «à un moment extrêmement sensible», n’auraient pas été protégés si l’audience avait été rapportée dans la presse, parlant même de la crainte d’une «tempête médiatique».
Il apparaît donc fort peu probable que cela se produise différemment concernant le testament de la reine, qui devrait concerner au premier rang le nouveau roi d’Angleterre, Charles III, mais aussi très certainement le reste de la famille. Alors que le prince Harry est en froid depuis quelques temps avec ses proches, les regards ne manqueraient pas de se tourner sur la différence de traitement, ou non, dont il ferait l’objet.
La fortune personnelle de la reine était immense. L’estimation de la Sunday Times Rich List, en 2021, la situait à 438 millions d’euros, tandis que selon Forbes, pour la même année, elle s’élevait à 530 millions de dollars (soit environ 400 millions d’euros à l’époque). Elle possédait notamment plusieurs châteaux, hérités de son père, Georges VI, comme celui de Balmoral en Ecosse ou de Sandringham en Angleterre.