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Prix Nobel d'économie 2022 : trois Américains récompensés pour leurs travaux sur les banques et les crises financières

Ben Bernanke a notamment été le patron de la banque centrale amércaine (Fed) de 2006 à 2014. [WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Le prix Nobel d’économie 2022 a été décerné ce lundi à Ben Bernanke, l’ancien président de la banque centrale américaine (Fed), et ses compatriotes Douglas Diamond et Philip Dybvig, qui se voient récompensés pour leurs travaux sur les crises financières et les banques.

C’est la récompense de toute une vie. Ce lundi 10 octobre, trois économistes américains ont reçu le prix Nobel d’économie pour leurs travaux sur les crises financières et sur le risque d’effondrement des banques. Ben Bernanke, ancien président de la banque centrale américaine (Fed) et ses deux compatriotes Douglas Diamond et Philip Dybvig se partageront le prix, ainsi que la somme de 920.000 euros.

Le trio a «significativement amélioré notre compréhension du rôle des banques dans notre économie, particulièrement durant les crises financières, ainsi que la façon de réguler les marchés financiers», a annoncé le jury Nobel.

«Une importante découverte de leurs recherches», dont les travaux ont commencé à partir des années 1980, a été de «montrer pourquoi éviter l’effondrement des banques est vital», a ajouté le comité.

Crise des subprimes et Grande dépression

Âgé de 68 ans, Ben Bernanke était le patron de la Federal Reserve (Fed) entre 2006 et 2014, une période marquée par la crise financière majeure de 2008, dite des «subprimes», et la chute de la banque américaine Lehman Brothers.

Au cours de sa carrière, il a également analysé la Grande Dépression des années 1930, la pire crise économique de l’histoire moderne. Il a notamment montré comment les retraits massifs étaient un facteur décisif dans la prolongation et l’aggravation des crises.

Douglas Diamond et Philip Dybvig ont quant à eux développé des modèles théoriques montrant pourquoi les banques existent et pourquoi leur rôle dans la société les rend vulnérables à la rumeur sur leur effondrement imminent.

Comme les autres Nobel, le prix est doté de 10 millions de couronnes suédoises (920.000 euros), à partager entre tous les colauréats.

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