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Royaume-Uni : Liz Truss présente ses excuses pour les «erreurs» commises sur le budget

Liz Truss a affirmé être allé «trop loin et trop vite» sur sa politique budgétaire Liz Truss a affirmé être allée «trop loin et trop vite» sur sa politique budgétaire. [OLI SCARFF / AFP]

La nouvelle Première ministre britannique, Liz Truss, a présenté ses excuses ce lundi soir dans une interview sur la BBC, quelques heures après avoir dû abandonner son plan de croissance économique, dont l’annonce avait agité les marchés financiers.

Les six premières semaines en poste de Liz Truss n’auront pas été de tout repos. La Première ministre britannique s’est excusée ce lundi soir, lors d’une interview à la BBC, sur les «erreurs» qu’elle a commises, notamment sur les mesures fiscales qu'elle avait annoncées et l’imbroglio que cela a suscité.

«Je prends mes responsabilités et je dis pardon pour les erreurs qui ont été commises. Je voulais aider le peuple avec leurs factures d’électricité, pour régler le sujet des impôts élevés, mais nous sommes allés trop loin et trop vite. Je le reconnais, et j’ai nommé un nouveau Chancelier avec une nouvelle stratégie, pour restaurer la stabilité économique», a déclaré la Première ministre.

En effet, Kwasi Kwarteng, le Chancelier de l’Echiquier depuis début septembre, a été prié de quitter le trésor britannique la semaine dernière, quelque temps après avoir annoncé un «plan de croissance» basé sur des réductions d’impôts massives et sur d’importants emprunts publics, qui avait plongé les marchés financiers dans l’inquiétude et avait fait chuter la livre sterling à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis des décennies.

Face à la fronde au Royaume-Uni et au sein de son propre camp et à la réaction des marchés, le gouvernement britannique a finalement fait volte-face, et Kwasi Kwarteng a été limogé vendredi dernier et remplacé en urgence par Jeremy Hunt. Liz Truss a finalement annoncé la hausse de l’impôt sur les sociétés, comme avait prévu l’ancien gouvernement conservateur, ce qu’elle refusait jusqu’à présent.

Malgré les critiques et polémiques, et alors que la moitié des Britanniques estiment, selon un sondage, qu’elle devrait démissionner, Liz Truss a réaffirmé dans l’interview de la BBC sa volonté de mener les conservateurs pour les prochaines élections générales. «J’ai été élue pour défendre les intérêts de ce pays, et je suis déterminée à le faire. Je mènerai les Conservateurs aux prochaines élections générales. Je ne me concentre pas sur les débats internes du parti conservateur. (...) Nous vivons des temps difficiles. Nous n'avons pas de temps à perdre sur les débats internes au Parti conservateur (...) C'est le message que je souhaite passer à mes collègues», a-t-elle plaidé.

Pourtant, plusieurs députés de son camp ont aussi appelé à sa démission, mais Liz Truss n’a laissé aucun doute sur sa volonté de rester à Downing Street. Par ailleurs, la Première ministre ne pourra faire l’objet d’un vote de défiance pendant les douze premiers mois de son mandat, selon les règles internes du parti conservateur.

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