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Guerre en Ukraine : tout comprendre sur les accusations russes de «bombe sale» tirée par Kiev

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Chouïgou, ici avec Vladimir Poutine, a lancé cette accusation en téléphonant aux dirigeants occidentaux. [Alexey NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP]

Dimanche, la Russie a accusé l’Ukraine de préparer une «bombe sale» qu’elle souhaiterait utiliser contre son propre territoire. De quoi est-il question et quelle répercussion peut avoir cette allégation ?

Qu’est-ce- qu’une bombe sale ?

Le terme de «bombe sale» se rapporte à une bombe classique, mais à laquelle seraient ajoutés des éléments radioactifs. Il peut s’agir de poudre ou de pastilles, qui seraient propulsées aux alentours lors de son explosion. Ce procédé est également connu sous le terme de «dispositif de dispersion radiologique» (DDR).

En plus des dégâts liés à l’explosion, la dispersion des éléments radioactifs peut avoir des conséquences terribles, en contaminant toute une zone et les personnes s’y trouvant.

Des accusations formulées à plusieurs pays

Cette accusation a été formulée par le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d’entretiens téléphoniques avec ses homologues français, britannique, américain et turc. Il a partagé avec eux ses «préoccupations liées à d’éventuelles provocations de la part de l’Ukraine», qui serait prête à utiliser cette arme, a détaillé son ministère.

Il est inhabituel que la Russie communique officiellement avec autant d’interlocuteurs en une journée, ont remarqué les pays occidentaux. Depuis vendredi, le ministre russe a même téléphoné deux fois au chef du Pentagone, alors qu’il ne l’avait fait qu’à une seule reprise depuis le début de la guerre.

Une excuse pour aller plus loin dans les bombardements ?

Après les accusations perpétrées par la Russie, la diplomatie occidentale a rapidement fait savoir qu’elle n’en croyait rien. Dans une déclaration conjointe, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont «clairement indiqué qu’ils rejettent les allégations, à l’évidence fausses». Les trois pays ont ajouté que «personne ne serait dupe d’une tentative d’utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade».

Il s’agirait alors pour la Russie d’utiliser cette frappe déguisée pour se donner la légitimité d’y répondre en utilisant une arme nucléaire tactique.

L’Ukraine accuse la Russie de chantage

Les discours sont identiques du côté du pouvoir ukrainien. Le président Volodymyr Zelensky a réagi en estimant que «si la Russie appelle et dit que l’Ukraine serait en train de préparer quelque chose, cela signifie une seule chose : la Russie a déjà préparé tout cela».

Son ministre de la Défense a parlé de «chantage russe au nucléaire», tandis que celui des Affaires étrangères, lors d’un entretien avec son homologue française Catherine Colonna, a parlé de «campagne de désinformation».

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