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Fusion nucléaire : la Russie a envoyé vers la France un aimant géant prévu pour le programme Iter

La Russie a envoyé vers la France, mardi 1er novembre, un aimant de 9 mètres de diamètre. L'idée du projet Iter est née à l'issue d'un sommet entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1985. [Nicolas TUCAT / AFP ]

La Russie a envoyé vers la France, ce mardi 1er novembre, un aimant de 9m de diamètre pour 200 tonnes. Il s’agit d’un des six aimants géants prévus pour mettre en œuvre le programme Iter sur la fusion nucléaire.

C’est l’un des grands projets scientifiques auxquels Moscou participe, et ce malgré les sanctions liées à la guerre en Ukraine. La Russie a envoyé vers la France, ce mardi 1er novembre, un des six aimants géants prévus pour mettre en œuvre le programme Iter sur la fusion nucléaire.

L’imposante pièce russe, de 9m de diamètre pour 200 tonnes, a été empaquetée pour un trajet qui doit durer une quinzaine de jours, et passer par Amsterdam pour atteindre Marseille.

produire de l'énergie à partir de la fusion de l’hydrogène

La bobine «de champ poloïdal», fabriquée en Russie sous la direction de l’agence atomique Rosatom, a pris le large depuis Saint-Pétersbourg, rapportent les journalistes de l’AFP. L'aimant en forme d’anneau doit s'intégrer dans la partie haute de la structure du «tokamak», une machine expérimentale en construction dans le sud de la France. Le dispositif permettra de maîtriser la production d’énergie à partir de la fusion de l’hydrogène, comme au cœur du soleil.

«Sans la bobine PF1, le tokamak ne peut pas fonctionner», a résumé Leonid Khimchenko, directeur adjoint pour les questions techniques au centre Iter en Russie. Ce dernier se félicite de cette réalisation «unique», après sept ans de travail. Quatre des six bobines ont été réalisées en Europe de l'Ouest et une en Chine, sous la responsabilité européenne.

Coopération scientifique entre 35 pays

Initialement prévu au mois de mai, le départ de cette imposante pièce russe a été retardé à cause des interdictions d'amarrage pour les bateaux russes dans un port européen, liées à l’offensive de la Russie en Ukraine.

L'idée du projet Iter, fruit d'une coopération scientifique entre 35 pays, est née à l'issue d'un sommet entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1985. 

La coopération scientifique entre Russes et Occidentaux a déjà été fortement altérée par l’offensive en Ukraine. Le patron de l’Agence spatiale russe a indiqué, mardi 26 juillet, la volonté du pays de quitter la Station spatiale internationale (ISS) d’ici deux ans, pour créer leur propre station spatiale. L’annonce viserait plutôt à déstabiliser les Occidentaux car, selon les experts, il est impossible de créer une station spatiale en deux ou trois ans. Une dizaine d'années seraient nécessaires. 

Par ailleurs, en cas de retrait ou d'exclusion de la Russie de ce projet scientifique, «tout le monde serait perdant», a déclaré à l'AFP Andreï Mednikov. «Nous sommes tous une seule famille», a appuyé Leonid Khimchenko. 

 

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