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Fin de vie : le Portugal vote à nouveau en faveur de l'euthanasie

Si cette loi est définitivement adoptée, le Portugal deviendrait le septième pays au monde à autoriser l’euthanasie. [Guillaume SOUVANT / AFP]

Pour la troisième fois, le Parlement portugais a voté ce vendredi un texte en faveur de la «mort médicalement assistée», devant être désormais soumis au président Marcelo Rebelo de Sousa.

C'est la troisième fois que le pays lusitanien adopte un texte en faveur de l'euthanasie. Le Parlement portugais a une nouvelle fois ce vendredi voté une loi dépénalisant «la mort médicalement assistée», devant être désormais soumise au président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.

Le chef de l’État portugais sera chargé de promulguer cette loi en la soumettant à l’examen de la Cour constitutionnelle ou en y mettant son veto comme il l’a déjà fait à deux reprises par le passé.

Il a déclaré jeudi soir qu'il comptait se prononcer assez rapidement, «certainement avant Noël», sur cette question qui a traversé plusieurs législatures ces dernières années.

Un président opposé à l’euthanasie

Alors qu'une précédente loi sur ce sujet avait été votée en janvier 2021, puis soumise au président portugais, ce fervent catholique avait saisi la Cour constitutionnelle, ayant exigé quelques amendements, avant d'y mettre son veto. Le chef de l'État avait alors expliqué sa décision par «un problème de rédaction» de ce texte, qui contenait selon lui des définitions trop vagues. 

Malgré cette «défaite», le Parlement aurait alors pu surmonter la situation en revotant le même texte, mais la chambre des députés avait été dissoute en vue des élections législatives de janvier 2022, avant que le processus législatif n'ait pu aboutir.

Si cette loi est définitivement adoptée, le Portugal deviendrait le septième pays au monde à autoriser l’euthanasie comme le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

LA FRANCE S'interroge

Alors que la Belgique et les Pays-Bas ont été les deux premiers États européens il y a vingt ans à avoir autorisé l'euthanasie, une convention citoyenne vient de s’ouvrir ce vendredi en France ayant pour objectif d’aboutir à une nouvelle loi avant fin 2023.

Ce faisant, 173 français tirés au sort pour le moment pourront «conseiller» l’exécutif à la demande du président de la République Emmanuel Macron. Ayant demandé dès septembre la tenue d’une convention sur la fin de vie, c’un sujet sensible marqué par d’importants clivages sociétaux et politiques.

La loi qui prévaut actuellement, nommée Claeys-Leonetti date de 2016 et autorise une sédation dite «profonde» pour les personnes malades en phase terminales dont les souffrances sont inapaisables. L’euthanasie ou l’assistance au suicide ne sont pas autorisées.

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