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Guerre en Ukraine : la Russie punit désormais les critiques contre le groupe Wagner

La loi russe sanctionnant les critiques contre les volontaires» combattant en Ukraine confirme que le groupe Wagner est de plus en plus reconnu au sommet de l'Etat. [REUTERS/Igor Russak]

La loi russe punit désormais les critiques contre les «volontaires» combattant en Ukraine, comme ceux du groupe Wagner, et non plus seulement l'armée.

La liberté d'expression toujours plus muselée en Russie. Les députés russes ont adopté jeudi des amendements punissant encore plus sévèrement les propos jugés hostiles aux forces russes combattant en Ukraine et y compris, désormais, les membres de groupes paramilitaires tels que Wagner.

Ces modifications introduisent des sanctions pour les critiques visant les combattants «volontaires» russes, a indiqué la Douma (chambre basse du Parlement russe) dans un communiqué.

Ce terme est régulièrement employé par les autorités pour qualifier les mercenaires du groupe paramilitaire Wagner, très actifs sur le front dans l'est de l'Ukraine.

sept ans de prison

Après avoir nié pendant des années son existence, les autorités russes reconnaissent désormais pleinement les soldats de Wagner, actuellement en première ligne dans la bataille pour la ville ukrainienne de Bakhmout.

«Cette initiative vise à défendre tous ceux qui, aujourd'hui, en risquant leur vie, assurent la sécurité de notre pays et de nos citoyens», a assuré Viatcheslav Volodine, le président de la Douma, dans un message publié mercredi sur Telegram.

Selon ces amendements, «discréditer» des militaires ou «volontaires» russes participant au conflit sera maintenant passible au pénal, au maximum, de sept ans de prison, contre cinq ans auparavant.

punir les «fausses informations»

Ces modifications ont été adoptées en deuxième lecture, la plus importante du cycle législatif russe. Elles devront par la suite être définitivement approuvées en troisième lecture, puis validées par la Chambre haute du Parlement et signées par le président russe Vladimir Poutine, généralement une formalité.

Début mars 2022, quelques jours après le lancement de l'offensive contre l'Ukraine, les autorités avaient adopté deux lois punissant respectivement la «discréditation» des forces russes et la diffusion de «fausses informations» sur leur compte.

Cette dernière loi, plus sévère, est passible de 15 ans de prison et, avec ces nouveaux amendements, concernera également à présent les «fausses informations» visant les combattants «volontaires».

Des milliers de Russes ayant publiquement critiqué le conflit ou les exactions présumées des forces russes en Ukraine ont été jugés et condamnés à des amendes dans le cadre de ces textes. Des dizaines d'autres personnes, poursuivies au pénal, ont été condamnées à de lourdes peines de prison ou sont en attente de jugement.

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