En direct
A suivre

Affaire Luis Rubiales : le parquet espagnol demande l'inculpation pour agression sexuelle du patron du foot espagnol

Luis Rubiales encoure une peine d’un à quatre ans de prison en cas d’une agression sexuelle. [REUTERS/Juan Medina/File Photo]

Le président de la Fédération espagnol pourrait être inculpé pour agression sexuelle, après son baiser non-consenti sur la joueuse Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde.

Que de rebondissement. Le parquet espagnol a réclamé l’inculpation de Luis Rubiales, dirigeant suspendu du football espagnol, pour agression sexuelle ce vendredi 8 septembre. Cela fait suite à l'accusation selon laquelle il aurait embrassé Jennifer Hermoso, la joueuse et championne espagnole, de manière inattendue après la victoire de l'équipe nationale féminine espagnole lors de la Coupe du Monde en Australie.

Dans un communiqué, le parquet a précisé que «le procureur demande que Luis Rubiales soit auditionné en qualité d’inculpé et Jenni Hermoso en tant que victime». Un juge du tribunal de l'Audience nationale de Madrid, compétent pour les affaires se déroulant à l'étranger, sera désormais chargé de suivre cette demande du parquet ou de la rejeter.

Jusqu’à quatre ans d’emprisonnement

En cas d’admission, l’enquête sera confiée à un juge d’instruction. En effet, en vertu d’une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non-consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, une catégorie pénale englobant toutes les formes de violence sexuelle.

Luis Rubiales encoure une peine d’un à quatre ans de prison en cas d’une agression sexuelle sans intimidation, violence ou annulation de volonté, bien que la peine puisse être réduite à une période allant d'un an à deux ans et demi, ou assortie d'une amende de 18 à 24 mois, en fonction de «la nature moindre de l’acte et de la situation personnelle de l’auteur de l’infraction».

Une ampleur sans précédent

Par ailleurs, le procureur a considéré que le président du football aurait également commis un délit de contrainte en raison «des pressions constantes et répétées» auxquelles lui-même et son entourage auraient soumis Hermoso, sa famille et ses amis pour justifier et soutenir publiquement un acte qu’elle aurait subi «contre sa volonté». En se fondant sur le témoignage de la victime, le procureur a conclu qu’elle avait été victime d'une situation de «harcèlement, contre le développement de sa vie dans la paix, la tranquillité et la liberté».

Cette plainte a été déposée auprès de la Cour nationale après que la joueuse a témoigné devant le procureur, dénonçant des actes qu'elle affirme s'être produits sans son consentement.

Cet événement, d'une gravité exceptionnelle, a plongé le football espagnol dans la confusion et a éclipsé la victoire de l'équipe nationale féminine espagnole lors de la Coupe du Monde contre l'Angleterre le 20 août à Sydney.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités