En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, le maire de Londres, Sadiq Khan, s'est inquiété des conséquences du changement climatique dans la capitale britannique.
Sadiq Khan s'attend à voir le mercure grimper dans les rues londoniennes. Le maire de Londres, sur le point d'assister ce mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies et son sommet «Ambition climat» à New York, a fait part de ses inquiétudes, assurant que les températures estivales pourraient atteindre 45 °C «dans un avenir prévisible».
Auprès du Guardian, Sadiq Khan a expliqué que cette perspective «incroyablement inquiétante» lui a été révélée dans le rapport provisoire de la London Climate Resilience Review, l'étude indépendante sur la résilience climatique de Londres, commandée par ses soins en juin dernier.
The Mayor has asked me to lead an independent London #ClimateResilience Review into London's preparedness for impacts like #floods & #heatwaves https://t.co/AuBqgHVJXF Please check https://t.co/ZUVE0ZnGd4 for updates including the call for evidence. I'm not a regular twitter user pic.twitter.com/aFc5qwZPax
— Emma Howard Boyd (@EmmaHowardBoyd) June 13, 2023
Ce travail avait été amorcé après la vague de chaleur record enregistrée en 2022 dans la capitale britannique, lorsque les températures avaient par moment dépassé les 40 °C pendant deux jours. En juillet, la chaleur extrême avait conduit à la fermeture des écoles et à l'annulation de nombreuses opérations dans les hôpitaux en raison de pannes de système. Les pompiers de Londres, mobilisés sur plusieurs incendies, avaient connu leur journée la plus chargée depuis la Seconde Guerre mondiale.
Si les températures atteignent 45 °C dans un avenir proche, comme le prédit cette étude indépendante, divers services de base pourraient ne plus être fonctionnels, tel que le métro. «Certaines maisons seront trop chaudes pendant la journée, les maisons de retraite et les écoles aussi», a ajouté Sadiq Khan, soulignant la nécessité de «s'adapter».
Des recommandations en décembre
S'il rappelle avoir planté davantage d'arbres d'ombrage et veillé à l'installation de la climatisation dans les bus londoniens, le maire dit manquer de soutien gouvernemental pour en faire davantage. «Le fait que le Premier ministre (Rishi Sunak, ndlr) ne vienne pas à l'Assemblée générale de l'ONU et qu'il ne participe pas à la Cop28 en dit long», a-t-il fustigé.
Pour aider Londres à se préparer aux aléas climatiques, le comité en charge de l'étude sur la résilience climatique a prévu de publier une série de recommandations en décembre.
Sa présidente, Emma Howard Boyd, a déclaré : «Jusqu'à l'année dernière, peu de gens pensaient que nous allions connaître des températures de 40 °C. Nous avons besoin de cet examen pour comprendre comment maintenir la ville prospère en termes de santé et d'environnement de travail, même sous ces températures plus élevées».