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Voici les pays les plus exposés aux violences armées dans le monde en 2023, selon une étude

La nature des conflits diffère grandement. [©Viktoria LAKEZINA/REUTERS]

Une étude américaine a récemment dévoilé les pays les plus exposés aux violences armées et politiques. Avec une guerre aux portes de l'Europe, le conflit est répandu et omniprésent.

Une situation préoccupante. L'ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project), une organisation non-gouvernementale américaine, a récemment recensé les pays les plus exposés aux violences armées en se basant sur quatre critères : le caractère mortel, le danger pour les civils, la diffusion géographique et le nombre de groupes non-étatiques. L’immense majorité des faits a eu lieu dans seulement cinquante pays.

L'association collecte les données de plus 240 territoires et plus de la moitié d’entre eux ont connu un incident de violence politique au cours des douze derniers mois.

Plus de 139.000 événements de ce type ont été enregistrés dans le monde au cours de cette période, ce qui aurait coûté la vie à 147.000 personnes. Une augmentation de 27 % en une année. A l'échelle mondiale, une personne sur six a été exposée à un conflit armé d’après les travaux des chercheurs.

L’Ukraine en tête

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le pays est devenu le plus violent du monde. Plus de 950 incidents sont dénombrés par semaine, soit 36 % des événements mondiaux de violence politique. Dans cette logique, cet Etat est le plus meurtrier avec 36.000 morts l’an passé.

Le Myanmar, ex-Birmanie, compte, quant à lui, le plus grand nombre de groupes armés non-étatiques, regroupant presque la moitié de toutes les milices mondiales. Le pays est au coeur, actuellement, d'un mouvement de désobéissance civile sur fond d’une profonde crise économique.

En termes de proportion géographique, le conflit le plus répandu se situe en Palestine. 60 % de son territoire a été touché au cours de l'année écoulée. Enfin, le Mexique est le pays le plus dangereux pour les civils. 5.000 incidents ont été répertoriés sur l'année écoulée.

D’autres pays ont un indice «extrême» ou haut mais les types de conflits diffèrent. La République démocratique du Congo, le Brésil et l’Irak connaissent des niveaux de violence qui dépassent ceux associés aux guerres traditionnelles alors que la Colombie et la Syrie sont entrées dans une phase «post-guerre civile», révèle l’étude. Enfin, le Nigeria rencontre un développement lent et une recrudescence d’actes de violence, ce qui fait apparaître le pays, en proie à une explosion démographique, dans le classement. 

Quatorze pays sont restés systématiquement dans les catégories de niveau de conflit «extrême» ou «élevé», sans changement en cinq ans. Sur les cinquante pays classés en haut de l'indicateur, plus de la moitié connaît des conflits soutenus ou en escalade.

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