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Voici les 19 plus belles photos d'animaux sauvages de 2023, selon un célèbre concours

Le grand prix a été décerné à Laurent Ballesta. C'est la seconde fois que le Français décroche le Graal, à savoir le titre de «Photographe de nature de l'année». [©Laurent BALLESTA/Wildlife Photographer of the Year]

Les résultats de l'édition 2023 du «Wildlife Photographer of the Year» ont été publiés ce mardi, par le Muséum d'histoire naturelle de Londres. Le Français Laurent Ballesta a remporté la plus haute récompense de ce concours renommé de photographie de faune.

Le palmarès 2023 du «Wildlife Photographer of the Year», prestigieuse compétition de photographie de nature, créée en 1965 et organisée par le Muséum d'histoire naturelle de Londres, a été dévoilé ce mardi 10 octobre dans la soirée.

Le Français Laurent Ballesta a décroché pour la seconde fois, le titre tant convoité de «Photographe de nature de l'année» pour son exceptionnel cliché d'une limule nageant en compagnie de carangues dorées, sur le fond marin de l'océan Pacifique, aux Philippines. La France a été mise à l'honneur par les membres du jury de cette 59e édition du concours puisque deux autres photographes français, Hadrien Lalagüe et Luca Melcarne, ont été primés.

Le jury international du «Wildlife Photographer of the Year», a sélectionné les 19 photos lauréates parmi plus de 49.957 images soumises par des professionnels ainsi que des amateurs, adultes ou plus jeunes, en provenance de 95 pays. Les photos primées ont été choisies selon plusieurs critères comme l'originalité du sujet, la composition et la complexité de la prise de vue mais aussi leur approche éthique.

1er prix - photographe de nature de l'année et portfolio

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«The ancient mariner» ©Laurent BALLESTA/Wildlife Photographer of the Year

Le grand prix a été décerné au Français Laurent Ballesta pour sa magnifique et étonnante photo d'une limule évoluant au fond de l'océan Pacifique, en compagnie d'un trio de carangues dorées. Tiré d'un portfolio de six images dédiées à ce «fossile vivant» au sang bleu prisé par l'industrie médicale et menacé de disparition, ce cliché a été désigné lauréat dans la catégorie Portfolio. C'est la seconde fois que le photographe naturaliste, biologiste et plongeur décroche le Graal, à savoir le titre de «Photographe de nature de l'année». Depuis l'existence du concours, il est seulement le deuxième photographe à se voir décerner deux fois la fameuse récompense. Il l'avait obtenu pour la première fois en 2021 pour un sensationnel cliché de mérous émergeant d'un nuage laiteux composé de spermatozoïdes et d'œufs. 

1er prix - animaux dans leur environnement

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 «Life on the edge » ©Amit ESHEL/Wildlife Photographer of the Year

L'Israélien Amit Eshel a été couronné dans cette catégorie du concours pour cette remarquable image d'un combat spectaculaire entre deux bouquetins de Nubie, au bord d'une falaise, dans le désert de Zin, en Israël.

1er prix - photojournaliste de nature : reportage

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«The Unprotected» ©Karine AIGNER/Wildlife Photographer of the Year

Karine Aigner, la lauréate du prix du «Photographe de nature de l'année 2022», a été couronnée par le jury pour son portfolio qui documente et dénonce notamment le West Texas Big Bobcat Contest 2022, un concours de chasse aux lynx roux se déroulant au Texas, aux Etats-Unis et où le gagnant peut empocher plus de 35.000 dollars grâce à la dépouille du félin la plus lourde. La photojournaliste américaine s'est intéressée à ces compétitions de chasse «sanglantes» qui se déroulent dans l'Etat texan où certains prédateurs comme les lynx, les pumas, les renards ou les coyotes ne bénéficient d'aucune protection et peuvent être tués à n'importe quelle saison et par n'importe quel moyen.

1er prix - comportement : mammifères

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«Whales making waves» ©Bertie GREGORY/Wildlife Photographer of the Year

En Antarctique, Bertie Gregory a saisi à l'aide d'un drone, cette dramatique scène d'orques parties à la chasse au phoque. Ces épaulards s'apprêtent à charger et à renverser un bloc de banquise sur lequel se repose un phoque de Weddell afin de le faire chuter dans l'eau pour le dévorer. «Ces orques appartiennent à un groupe spécialisé dans la chasse aux phoques. Elles chargent les blocs de glace, créant une vague qui emporte alors le phoque dans l'eau où elles peuvent s'en saisir pour l'engloutir», a expliqué le Britannique. «Avec la hausse des températures qui fait fondre la banquise, les phoques passent de plus en plus de temps sur la terre ferme et ce comportement adopté et développé par ces orques prédatrices pourrait disparaître», a-t-il ajouté.

1er prix - monde aquatique

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«Hippo nursery»Mike KOROSTELEV/Wildlife Photographer of the Year

Les jurés ont été séduits par la beauté et la douceur qui émane de cette photo de Mike Korostelev, mettant en scène un hippopotame femelle accompagné de sa progéniture qui se repose au fond d'un des lacs de la réserve naturelle de Kosy Bay, en Afrique du Sud. Le photographe russe est un habitué du lieu puisqu'il s'y rend depuis plus de deux ans maintenant pour y photographier ces mammifères amphibiens qui se sont habitués à sa présence. «Je n'ai passé que 20 secondes sous l'eau avec eux, le temps d'obtenir cette image à une distance sûre afin d'éviter d'alarmer la mère», a déclaré Mike Korostelev.

1er prix - comportement : oiseaux 

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«Silence for the snake show» ©Hadrien LALAGÜE/Wildlife Photographer of the Year

Le Français Hadrien Lalagüe a été récompensé pour cette scène incroyable d'un groupe d'agamis appelés aussi oiseaux-trompette, alignés presque parfaitement en train d'observer un boa constrictor de 3 mètres de long se faufiler devant eux, dans la forêt amazonienne, près du centre spatial guyanais, entre Kourou et Sinnamary, en Guyane française. C'est grâce à l'installation d'un piège photographique posé au bord d'une piste dans la forêt tropicale que le biologiste et photographe naturaliste a pu capturer ce magnifique instantané. Pendant six mois, il a dû veiller à entretenir son dispositif de prise de vue contre l'humidité, les fourmis dévoreuses de plastique et le vandalisme des braconniers.

1er prix - zones humides : voir plus loin

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«The dead river» Joan DE LA MALLA/Wildlife Photographer of the Year

Posté en hauteur, Joan de la Malla a dû s'armer de patience et attendre plusieurs jours, une baisse de la pollution de l'air à Jakarta, pour réaliser cette vue aérienne claire du Ciliwung, un fleuve malade qui coule dans la capitale indonésienne. Ce cours d'eau est l'un des plus pollués au monde car les déchets plastiques, les eaux usées domestiques et industrielles ainsi que les engrais agricoles s'y déversent quotidiennement. Le sublime cliché de l'Espagnol pose avec acuité la question de l'accroissement de la pollution fluviale à travers le monde.

1er prix - jeune photographe de nature de l'année (15-17ans)

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«Owls’ road house» ©Carmel BECHLER/Wildlife Photographer of the Year

Carmel Bechler a été désigné par le jury «Jeune Photographe de nature de l'année». Agé de 17 ans, l'Israélien a réalisé cette épatante photo de chouettes effraies dans un bâtiment abandonné près d'une route très fréquentée, à Hof Hasharon, en Israël. Le jeune photographe a tiré le meilleur parti de la lumière naturelle et a utilisé un long temps d'exposition qui lui a permis de capter les traînées lumineuses du trafic routier. «J'espère partager avec mes photos la beauté de la nature qui nous entoure même dans les endroits les plus inattendus. Il suffit d'ouvrir les yeux et son esprit», a-t-il déclaré.

1er prix - l'art de la nature

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«The art of courtship» ©Rachel BIGSBY/Wildlife Photographer of the Year

Ce prix a été attribué à la Britannique Rachel Bigsby pour sa photo en noir et blanc d'une parade nuptiale d'un couple de fous de Bassan encadré par des traînées de guano qui recouvrent les falaises de grès avoisinantes, dans la réserve naturelle de Noss, une île des Shetland, en Ecosse, au Royaume-Uni. Chaque année, cette petite île accueille plus de 22.000 fous de Bassan qui reviennent chaque année au même endroit pour se reproduire.

1er prix - photojournalisme

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«The tourism bulldozer» ©Fernando CONSTANTINO MARTINEZ BELMAR/Wildlife Photographer of the Year

A l'aide d'un drone, le Mexicain Fernando Constantino Martinez Belmar a documenté le tracé dévastateur d'une nouvelle ligne de chemin de fer touristique en construction au Yucatan, au Mexique. Les mégas-travaux du train maya ont repris à marche forcée pour une inauguration prévue en décembre. Ce projet colossal du président Andres Manuel Lopez Obrador doit couvrir une boucle de 1.554 km à travers la péninsule, qui contribuera à l'essor économique et au développement de l'arrière-pays. Néanmoins, les défenseurs de l'environnement ont alerté sur les conséquence destructrices des écosystèmes, les réserves protégées et les sites archéologiques de la région. De plus, cette ligne ferroviaire aura un impact sur les populations autochtones.

1er prix - océans : voir plus loin

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«Last gasp» ©Lennart VERHEUVEL/Wildlife Photographer of the Year

Le Néerlandais Lennart Verheuvel a photographié le dernier souffle d'une orque échouée sur la plage de Cadzand-Bad, aux Pays-Bas. Couché sur le côté dans le ressac, l'épaulard avait été secouru une première fois mais celui-ci s'était à nouveau échoué sur le sable. Après avoir lutté un moment, l'orque était morte. L'autopsie pratiquée a révélé que le cétacé était non seulement sous-alimenté mais aussi extrêmement malade. Les recherches montrent que les orques des eaux européennes présentent les concentrations de PCB (Polychlorobiphényles) les plus élevées au monde. Connus sous le nom de pyralènes, ces dérivés chimiques chlorés interdits persistent pendant de nombreuses années dans la chaîne alimentaire marine, contribuant à affaiblir le système immunitaire et reproductif des mammifères marins comme les baleines, les dauphins ou les marsouins.

1er prix - étoile montante portfolio

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«Alpine exposure» ©Luca MELCARNE/Wildlife Photographer of the Year

Récompensant les portfolios réunissant de 6 à 10 images de photographes âgés entre 18 et 26 ans, ce prix a été décerné au Français Luca Melcarne pour «Alpine exposure», réalisé dans le parc naturel régional du Vercors, à cheval sur les départements de la Drôme et de l'Isère, en France. Tiré de ce portfolio remarqué et remarquable, ce portrait d'un jeune bouquetin révèle la beauté fascinante de la faune des Alpes grâce au talent de ce guide de montagne professionnel et photographe naturaliste, qui vit et travaille dans ce parc naturel régional.

«En parcourant ce portfolio, je pense que nous avons là un futur artiste et un photographe talentueux qui sait prêter attention aux détails de la nature, de ses créatures et de ses comportements», a indiqué Lucas Bustamante, membre du jury et photojournaliste équatorien spécialisé dans la conservation de la faune.

1er prix - plantes et champignons 

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«Last breath of autumn» ©Agorastos PAPATSANIS/Wildlife Photographer of the Year

Le Grec Agorastos Papatsanis a gagné ce prix grâce à son cliché dévoilant la magie d'un champignon libérant ses spores dans la forêt à l'automne, sur le mont Olympe, dans la région de Piérie, en Grèce.

1er prix - jeune photographe de nature (10 ans et moins)

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«The wall of wonder» ©Vihaan TALYA VIKAS/Wildlife Photographer of the Year

Agé de 10 ans seulement, l'Indien Vihaan Talya Vikas a été distingué par le jury pour sa prise de vue intitulée «Le mur des merveilles». Elle représente une araignée Herennia multipuncta qui semble comme envoûtée par le son de la flûte de Krishna, dans le bosquet de tamariniers de Nallur, situé près de Bangalore, dans l'Etat du Karnataka, en Inde.

1er prix - comportement : amphibiens et reptiles

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«The tadpole banquet» ©Juan Jesús GONZALEZ AHUMADA/Wildlife Photographer of the Year

Cette stupéfiante photo de Juan Jesus Gonzalez Ahumada montre des têtards de crapauds se régalant du cadavre d'un jeune moineau tombé de son nid et mort noyé dans un étang où il avait atterri, dans le village d'Ojen, en Espagne. 

1er prix - comportement : invertébrés

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«Lights fantastic» ©Sriram MURALI/Wildlife Photographer of the Year

Passionné d'astronomie, le cinéaste et photographe indien Sriram Murali utilise ces médiums pour sensibiliser le grand public à la pollution lumineuse. Ces lumières fantastiques sont celles de lucioles illuminant le ciel nocturne et la forêt dans l'Anamalai Tiger Reserve, anciennement parc national Indhira Gandhi, situé dans l'Etat du Tamil Nadu, en Inde. La pollution lumineuse affecte de nombreuses créatures nocturnes et tout particulièrement ces coléoptères qui attirent leur partenaire grâce à leur bioluminescence. L'obscurité est donc un facteur essentiel au succès de la reproduction des lucioles. 

1er prix - faune urbaine

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«Birds of the midnight sun» ©Knut-Sverre HORN/Wildlife Photographer of the Year

Le Norvégien Knut Sverre-Horn a été couronné dans la catégorie Faune urbaine du concours pour sa photo mettant en scène, sous forme d'ombres chinoises, l'intimité d'un couple de mouettes tridactyles veillant sur leur oisillon à l'abri de leur nid. Cette photo avait déjà été remarquée et récompensée en 2022, puisqu'elle avait gagné le «Nature Photographer of the Year» dans la catégorie Oiseaux.

1er prix - portraits d'animaux

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«Face of the forest» ©Vishnu GOPAL/Wildlife Photographer of the Year

Œuvre de l'Indien Vishnu Gopal, ce merveilleux portrait d'un tapir des plaines sortant prudemment de la forêt tropicale, près de Tapirai, au Brésil, a été à juste titre déclaré vainqueur de cette catégorie du «Wildlife Photographer of the Year». 

1er prix - jeune photographe de nature (11-14 ans)

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«Out of the blue» ©Ekaterina BEE/Wildlife Photographer of the Year

La jeune italienne Ekaterina Bee a remporté cette récompense pour sa photo de grands dauphins, prise depuis un bateau, au cours d'un voyage sur la côte ouest de l'Ecosse, au Royaume-Uni. Bien composé, son cliché met en valeur les motifs de la surface de l'eau créés par les mouvements de ces cétacés. La Turinoise n'en est pas à son premier prix gagné dans le concours. En effet, elle n'avait que 5 ans lorsqu'elle avait gagné en 2017, le prix du Jeune Photographe de nature (10 ans et moins) pour une photo de deux goélands argentés photographiés en Norvège. Ekatarina a de qui tenir, puisqu'elle est la fille d'Alessandro Bee, biologiste et photographe naturaliste de renommée internationale qui a notamment reçu quatre prix dans le cadre du «Wildlife Photographer of the Year». 

Le palmarès complet est à retrouver dans l'ouvrage «Wildlife Photographer of the Year 2023, les plus belles photos de nature», éd. Biotope, 34€, en librairie. 

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