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Pourquoi François ne sera-t-il pas enterré avec les autres papes ?

Le souverain pontife fêtera ses 87 ans ce dimanche 17 décembre. [Vatican Media/REUTERS]

Après avoir vécu une année difficile pour sa santé, François s'est interrogé, ce mardi 12 décembre, sur la suite de son pontificat. Le pape est allé jusqu’à lever le voile sur ses dernières volontés en annonçant à la télévision le lieu où il souhaite être enterré. Un site qui se révèle ne pas être celui des autres pontifes défunts, dont les corps restent près du tombeau de Saint Pierre au Vatican.

«Le lieu est déjà préparé», a révélé le pape François au sujet de sa future tombe. Dans un entretien télévisé diffusé ce mardi sur la chaîne Noticieros Televisa, le souverain pontife a révélé qu'il sera enterré à Sainte-Marie-Majeure, la basilique située au centre de Rome. Un choix qui l'éloignera des récents pontifes dont les corps reposent quant à eux près du tombeau de saint Pierre au Vatican. Toutefois, François ne sera pas le seul pape à reposer à Sainte-Marie-Majeure, puisque sept autres y ont été enterrés, le plus récent étant Clément IX, qui régna de 1667 à 1669.  

Un choix que le Saint-Père, qui fêtera ses 87 ans ce dimanche 17 décembre, explique par son lien avec la Vierge Marie. Le pape a confié vouloir «simplifier» la liturgie des obsèques papales. «Le lieu est déjà préparé», assure-t-il, en expliquant avoir fait cette promesse à la Vierge, avec qui il a «un lien très grand».

Cette révélation donne un nouvel éclairage sur ses 115 visites à Sainte-Marie-Majeure effectuées à ce jour durant son pontificat, afin d’y vénérer l’icône de la Salus Populi Romani, notamment avant et après chaque voyage. Sa dernière venue remonte au 8 décembre, lors de la fête de l’Immaculée Conception, à l’occasion de laquelle le pape avait déposé une Rose d’Or devant l’icône de Marie, rapporte ainsi l'agence de presse i.Media.

Il n'écarte pas l'idée de renoncer à son pontificat

Par ailleurs, le pape François assure ne pas avoir pensé à renoncer à sa charge cette année mais n’écarte toutefois pas l’idée d’une renonciation ultérieure. Il rappelle avoir admiré «le courage de Benoît quand il s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas. Il a préféré dire 'assez'». «Je demande au Seigneur de dire ‘assez’, à un certain moment, mais quand Lui le voudra », insiste-t-il.

N’excluant pas une renonciation, le pape François rappelle qu’il avait remis une lettre de démission dès le début de son pontificat au cardinal Tarcisio Bertone, alors secrétaire d’État du Saint-Siège, afin que la Curie puisse l’utiliser en cas d’empêchement majeur et éviter une trop longue vacance du pouvoir pontifical.

Une année 2024 «repensée»

Le pape explique aussi que ses voyages doivent être «repensés» en tenant compte de ses limites physiques, mais sans toutefois exclure des déplacements lointains. Sans donner de dates, le pape révèle que pour 2024 un voyage est programmé en Belgique, et deux autres sont en suspens, «l’un en Polynésie et l’autre en Argentine».

Sans nommer explicitement le nouveau président Javier Milei, qui l’avait copieusement insulté durant sa campagne très agressive, le pape explique qu’il faut «beaucoup distinguer entre ce que dit un politique durant la campagne électorale et ce qu’il va réellement faire après, car après vient le moment du concret, des décisions», précise-t-il, ouvrant la voie à une prochaine rencontre avec le nouveau président de son pays d’origine.

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