En direct
A suivre

L'archevêque sud-africain Desmond Tutu, icône de la lutte contre l'apartheid, est mort à l'âge de 90 ans

Il était lauréat du prix Nobel de la paix et vétéran de la lutte de l'Afrique du Sud contre le régime de la minorité blanche[RODGER BOSCH / AFP]

L'archevêque Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix et vétéran de la lutte de l'Afrique du Sud contre le régime de la minorité blanche, est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé dimanche 26 décembre la présidence.

Le président exprime «au nom de tous les Sud-Africains, sa profonde tristesse suite au décès, ce dimanche» de cette figure essentielle de l'histoire sud-africaine, dans un communiqué.

«Le décès de l'archevêque émérite Desmond Tutu est un nouveau chapitre de deuil dans l'adieu de notre nation à une génération de Sud-Africains exceptionnels qui nous ont légué une Afrique du Sud libérée», a ajouté le président.

Affaibli, depuis quelques temps il ne parlait plus en public. Mais il saluait les journalistes, sourire ou regard malicieux, à chacune de ses sorties récentes, lors de son vaccin contre le Covid ou d'un office pour ses 90 ans.

«C'est un grand privilège, un honneur que les gens pensent que votre seul nom peut changer les choses», confiait à l'AFP le prêtre anglican en 2011.

Un homme d'engagement

S'ils ont inspiré les foules, les engagements de Desmond Tutu ont aussi beaucoup irrité. Son église anglicane par exemple, quand il défendait les droits des homosexuels («je ne pourrais pas vénérer un Dieu homophobe») ou, plus récemment, le droit de mourir dignement.

La Chine aussi, chaque fois qu'il prenait partie pour le Dalaï Lama. Ou encore les gouvernements sud-africains successifs, dont il a dénoncé les turpitudes. Même son ami Nelson Mandela n'a pas échappé à ses foudres.

A son arrivée au pouvoir en 1994, Tutu a reproché à son Congrès national africain (ANC) une mentalité de «profiteur». Ses convictions étaient fermes, mais «the Arch», un de ses surnoms, les a toujours défendues avec une joyeuse exubérance.

Volontiers blagueur, y compris à ses dépens, il n'hésitait pas à agrémenter ses harangues de quelques pas de danse et d'un rire proche du gloussement devenu sa marque de fabrique.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités