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Harry & Meghan : les Sussex font de nouvelles révélations choc et règlent frontalement leurs comptes avec la famille royale

Harry estime que son frère a trahi une importante promesse qu’ils s’étaient faite après avoir vu leur mère souffrir. [Daniel LEAL / AFP]

Dans les trois derniers épisodes du documentaire «Harry & Meghan», dans lequel le couple donne sa version des faits sur sa rupture avec la monarchie britannique en 2020, les Sussex s’attaquent frontalement à la famille royale, qu’ils accusent de les avoir jetés en pâture aux tabloïds, en diffusant de fausses informations, avec pour résultat une vague de haine raciste dangereuse et insoutenable.

Meghan devenait «une rock star», c’était un problème pour William et Kate. Voilà une des affirmations du documentaire «Harry & Meghan», dont Netflix a ce jeudi 15 décembre dévoilé les trois derniers épisodes. Et le moins que l’on puisse dire est que cette fois, le contenu est bien plus virulent envers la famille royale que ne l’était les trois premiers.

Le prince Harry y accuse frontalement l'entourage de William d'être à l'origine de la couverture négative de son couple dans les médias. Lui et Meghan étaient devenus si populaires que les autres membres de la famille se sont sentis menacés, y est-il expliqué.

«Le problème, c'est quand un conjoint ou une conjointe surpasse les membres de la famille royale et leur vole la vedette, au lieu de se contenter du second rôle qui lui était destiné», dit le prince Harry. «Les gens n’aiment pas ça, ça change l’équilibre des forces (…) c’est ce qui est arrivé avec ma mère, continue-t-il d’analyser, tandis qu’un extrait d’une interview de Lady Di est lancé. «Les gens me préféraient à mon mari, entend-on dire l’ancienne épouse du prince (désormais roi) Charles. Quand on est un homme comme mon mari, un homme fier, ça nous touche et ça nous fait de la peine (…). Je n’aimais pas l’attention des médias sur moi car elle me valait beaucoup de jalousies (…), il y a eu des situations compliquées à cause de cela», avait-elle déclaré.

Dans l’épisode 4 de «Harry & Meghan» il est ainsi clairement indiqué que la famille royale a, après leur mariage, fait tout ce qu’elle pouvait pour «réduire au maximum l’influence» des Sussex.

Campagne d'humiliation destructrice

Et cette entreprise en serait passée par une campagne de rumeurs dans la presse à scandales, directement pilotée par les équipes du prince William.

Harry et Meghan expliquent que l’acharnement d’articles négatifs à l’encontre de Meghan était le fruit d’échanges d’informations avec les équipes de communication du frère de Harry.

Le prince Harry voit également dans cette «campagne d’humiliation» contre Meghan un racisme qui ne dit pas son nom. Kehinde Andrews, auteur de «The New Age of Empire», revient sur les articles dans lesquels on faisait passer Meghan pour «une diva qui fait pleurer les gens (Kate Middleton en l’occurrence ndlr), c’est comme cela qu’elle a été associée au stéréotype de la femme noire caractérielle».

«Ils ont accumulé les clichés au point de l’associer au trafic de drogue et au terrorisme», ajoute Harry, qui revient ensuite sur la souffrance que tous «les mensonges» parus dans la presse ont suscité chez son épouse. «Personne ne sait ce qu’il se passe derrière les portes du palais. Je revois ma mère en larmes à l’arrière de la voiture officielle, raconte-t-il. Mon père disait ‘on arrive’ et elle avait trente secondes pour essuyer ses larmes et se remaquiller, et ensuite elle devait sortir de la voiture en souriant sous les flashs des photographes».

Le documentaire revient également sur les pensées suicidaires de Meghan. Harry dit aujourd’hui s’en vouloir de ne pas avoir, à cette période, mesuré le mal-être de sa compagne : «j’ai réagi en endossant le costume de prince plutôt que celui d’époux (…) et j’en ai honte», confie-t-il.

Comme dans l’interview pour Oprah Winfrey qui avait grand bruit, Meghan réitère ses propos concernant sa demande d’aide psychologique, qui lui avait été refusée par le palais pour «ne pas risquer de ternir l'image de la Couronne». «Ils pensaient qu’elle allait s’y habituer bien que la situation était très différente pour elle», dit Harry «et quand bien même la situation aurait été la même, pourquoi aurait-elle dû s’y résigner ?»

une promesse non tenue

«Mon père m’a dit que les médias sont ce qu’ils sont, tu ne peux rien y faire. Je n’étais pas de cet avis», a-t-il dit, avant de parler du «jeu malsain» qu’entretenait volontairement la famille royale avec les médias en «faisant courir de fausse rumeurs». «Les services de communication royaux se sont mis à œuvrer les uns contre les autres, et tout le monde a eu l’air de l’accepter». Pourtant, «William et moi avions vu ce qu’il se passait dans le service de presse de mon père et nous nous étions promis que cela n'arriverait jamais au sein de notre équipe».

La promesse a été définitivement bafouée quand le prince William a souhaité avoir sa propre équipe de communication, alors qu'il l'avait toujours jusque-là partagée avec son frère. «Quand j’ai vu le service de presse de mon frère reprendre les méthodes qu’on s’était promis de ne jamais utiliser, cela m’a fait mal au cœur», confesse Harry.

Décrivant la période qui a suivi leur mariage comme «très sombre», les Sussex ont, dit-il, réalisé qu’ils ne voulaient pas que leur enfant grandisse dans cette frénésie. La naissance de leur fils a vu le racisme envers Meghan prendre une nouvelle dimension, en particulier sur les réseaux sociaux où une campagne de haine a été observée, est-il rapporté. Une campagne «très organisée» émanant étrangement d'«une poignée de comptes».

«Mon frère me hurlait dessus»

Malgré le bonheur d’être devenue maman, Meghan, «désespérée» à l’instar de Lady Di, s’est dès lors chaque jour un peu plus enfoncée dans la dépression. La Couronne n’ayant jamais répondu à leur appel à l’aide, le couple a décidé d’opérer des changements. C’était alors pour eux, disent-ils, une question de survie.

Dans l’épisode 5, le couple revient en détail sur les étapes qui ont mené concrètement à leur divorce avec la monarchie. Le prince Harry explique d'abord qu’il lui avait un moment été interdit d’approcher sa grand-mère la reine Elizabeth, puis que des articles concernant une lettre qu’il avait envoyée à son père - avec des détails que seul quelqu’un qui aurait lu la missive pouvait connaître - allaient être publiés.

«Nous avons (à ce moment-là, ndlr) décidé de publier un communiqué qui annonçait que nous allions ‘réduire’ notre rôle». «On espérait qu’ils comprendraient nos intentions», dit Meghan. Il a été dit que «j’avais voulu prendre ma grand-mère de court, s'offusque Harry. J’avais trop de respect pour elle, je n’aurais jamais fait ça», affirme-t-il, avant d'expliquer que les hauts dignitaires avaient refusé de les recevoir pour en discuter, jusqu’à ce que Meghan parte au Canada. «Cétait délibéré. Ils ne voulaient pas que tu sois là», lui dit-il. «J’y suis allé avec ma proposition (…) mais il a été clair que nous n’aurions pas le choix. Mon frère me hurlait dessus, mon père disait des choses complètement fausses et ma grand-mère restait silencieuse», décrit-il. «Ils ont leur manière d’agir», commente-t-il, comme pour les dédouaner un peu. Ils ont une mission, être au service de la monarchie».

A propos de son frère il a ajouté : «dans un sens je comprends, il est en partie responsable de la continuité de la monarchie». Au sujet du communiqué qui avait été envoyé par la suite, en son nom et celui de son frère, le prince Harry affirme n’avoir jamais été consulté. «En trois heures il n’ont pas hésité à mentir pour protéger mon frère, alors qu’en trois ans ils n’ont jamais voulu rétablir la vérité pour nous (Meghan et lui, ndlr)», assène-t-il.

Souhaitant également remettre les pendules à l'heure, il précise : «Meghan ne m’a jamais demandé de renoncer à quoique ce soit», soulignant ainsi «la misogynie» du terme «Megxit» qui a été employé dans les médias.

La vague de haine qui a suivi leur a valu de véritables «menaces de mort» qui les ont terrifiés, confient Harry et Megan, lesquelles les ont poussés à partir du Canada où ils s’étaient installés un temps, pour trouver refuge aux Etats-Unis chez leur (richissime) ami Tyler Perry. C'est ce dernier qui a payé pour leur sécurité, au moment où Charles a coupé le budget qui y était alloué et où ils se sont sentis le plus vulnérables.

Une icône que la monarchie n'a pas su protéger

Les derniers épisodes du documentaire reviennent, comme les premiers, sur le symbole important qu’a représenté l’arrivée d’une femme métisse au sein de la famille royale.

«Meghan était devenu un symbole d’espoir», entend-on à plusieurs reprises. «L’incapacité de la Couronne à la protéger aura été d’autant plus désastreuse qu’on connaît l’importance du Commonwealth pour la monarchie où vivent deux milliards de personnes de couleur».

Alors que le règne de Charles III entend moderniser l'image de la Couronne, «la Grande-Bretagne est face à une question décisive, que choisir comme symbole et comme intitution ?», résume une autre intervenante.

Pour l’heure, les services de communication de William et Charles doivent être concentrés sur la préparation de leur «défense». Et le travail sera de longue haleine, car après ce fracassant documentaire, viendra l’heure de la publication en janvier du «Suppléant », les mémoires de Harry, dont on pourra dire qu'il ne se sera pas contenté du second plan.

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