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Duel Sarkozy-Hollande après Bayonne: "combats de coqs", selon Bayrou

François Bayrou a déclaré vendredi à propos de la polémique entre Nicolas Sarkozy et François Hollande sur les incidents de Bayonne qu'une campagne ne devait pas s'apparenter à des "combats de coqs", et qu'il ne participerait pas à "cette dérive-là"[AFP]

François Bayrou a déclaré vendredi à propos de la polémique entre Nicolas Sarkozy et François Hollande sur les incidents de Bayonne qu'une campagne ne devait pas s'apparenter à des "combats de coqs", et qu'il ne participerait pas à "cette dérive-là".

"Une campagne, ce ne doit pas être ces combats de coqs qui s'interpellent et s'injurient en même temps, cela doit être la prise de conscience des problèmes qui se posent pour les gens. Je ne participe pas à cette dérive-là", a lancé le candidat MoDem à l'Elysée lors d'un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines).

"Ces +chicaillas+ entre l'UMP et le PS, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les portes-parole des uns et des autres, les Français vont en avoir par-dessus la tête. Un campagne électorale qui s'égare à ne parler que d'incidents, que d'injures, ne correspond pas à ce que les citoyens attendent. Ils attendent qu'on leur parle des problèmes qui sont les leurs", a insisté le candidat centriste.

"Et, je n'ai personnellement aucune intention de participer à leurs perpétuelle guérilla. Disons que c'est ma marque de fabrique, mon choix stratégique", a-t-il répété.

Pour le patron du MoDem, l'incident de Bayonne "traduit bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas entre Nicolas Sarkozy et les Français".

Mais, a-t-il ajouté, "ce qui me choque personnellement, c'est moins ce qui s'est passé à Bayonne que le dialogue que Nicolas Sarkozy a eu ensuite avec un couple d'agriculteurs".

"J'avais dit au Salon de l'Agriculture combien je trouvais choquant que l'on dise que les revenus des agriculteurs avaient été multipliés par trois. Un calcul qui relève de la falsification puisqu'on a enlevé toutes les petites exploitations", a-t-il constaté.

"Or hier, la responsable d'une petite exploitation d'une quarantaine d'hectares a dit à Nicolas Sarkozy qu'avec son mari, ils n'arrivaient pas à gagner un smic à deux, sans compter leurs heures. Nicolas Sarkozy lui a répondu que lui non-plus ne comptait pas ses heures. Elle lui a dit qu'elle n'avait pas son salaire et il lui a dit qu'il n'était pas propriétaire de 40 hectares", a raconté à la presse le candidat centriste.

"Cette manière de parler du chef de l'Etat est déplacée et plus révélatrice que les incidents dans le petit Bayonne", a-t-il jugé.

"Chassez le naturel, il revient au galop. Cela montre quelle coupure il y a entre lui et la vie des gens", a-t-il conclu.

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