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Salmonelle : le patron de Ferrero France s'excuse et évoque des «dizaines de millions d'euros» de pertes

Interrogé à propos des contaminations à la salmonelle dénoncées en avril et liées à des chocolats Kinder, le directeur général France de Ferrero est revenu sur cette affaire. Il se dit «désolé» et évoque les pertes occasionnées.

Après le scandale des contaminations à la salmonelle qui a éclaboussé Ferrero et rendu plus d'une centaine de personnes malades en Europe, le directeur général France de la marque, Nicolas Neykov, s'est exprimé dans un entretien au Parisien, publié ce jeudi 26 mai. Il évoque notamment des «dizaines de millions d'euros» de pertes en raison des 3.000 tonnes de produits Kinder retirés du marché.

Pour rappel, 81 cas de salmonellose liés à la consommation de chocolats de la marque Ferrero avaient été recensés rien qu'en France, dont 22 avait fait l'objet d'une hospitalisation. A la mi-avril, 150 cas, majoritairement des enfants, avaient été détectés dans neuf pays européens.

Auprès des lecteurs du Parisien, Nicolas Neykov a fait son «mea culpa», se disant «désolé» et reconnaissant des défaillances. Il a évoqué une crise qui «nous a fait mal au coeur», à l'origine «du plus gros rappel de produits de ces 20 dernières années. Et il concerne la marque préférée des Français». Selon lui, ce scandale sanitaire a causé la perte de «40% du chiffre d'affaires» sur la période de Pâques pour le groupe.

Après «enquêtes», la contamination proviendrait «d'un filtre situé dans une cuve à beurre laitier» de l'usine d'Arlon, en Belgique. La bactérie aurait été déposée là «soit par des matières premières contaminées, soit par des personnes», selon le directeur général France de Ferrero.

Le site belge a été mis à l'arrêt début avril et, le 4 mai dernier, le groupe a présenté un plan de réouverture aux autorités. 1.000 salariés sont mobilisés sept jours sur sept pour démonter et nettoyer 10.000 pièces, une par une.

Nicolas Neykov a précisé avoir fait une demande de réouverture «à compter du 13 juin pour rédemarrer la production au plus tôt». Dans ce contexte, il a par ailleurs annoncé que désormais 50% des contrôles sanitaires seraient «réalisés par un laboratoire extérieur homologué» alors que, pour l'heure, tout repose sur un système d'auto-contrôle interne.

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