En direct
A suivre

Crise des urgences : le syndicat Samu-Urgences de France craint une «situation explosive» en août dans les hôpitaux

Le syndicat Samu-Urgences de France a relevé une forte hausse de l'activité durant le mois de juillet. [LOIC VENANCE / AFP]

Le syndicat Samu-Urgences de France a publié ce mercredi une enquête et tire la sonnette d’alarme sur la situation des urgences. Selon ce rapport, la mise en place de la «mission flash» n’est pas suffisante.

«Une crise sanitaire sans précédent». Publiée ce mercredi, l'enquête du syndicat Samu-Urgences France, menée sur 331 services d’urgences de 92 départements, a mis en lumière les grandes difficultés rencontrées par les établissements hospitaliers français. Ils déplorent notamment une baisse du personnel, la fermeture de lits et le manque de contribution du secteur privé.

Durant le mois de juillet, les services d’accueil des Urgences (SU) ont enregistré une hausse moyenne d’activité de 12% par rapport à l’année précédente. Plus inquiétant encore, «95% des SU déclarent rencontrer des problématiques importantes de disponibilité de lits d’hospitalisation pour leurs patients», a ajouté le syndicat.

Ainsi, 42 ont dû fermer totalement durant la nuit et «88 établissements» ont «mis en place une restriction d’accès, dont 67 avec une régulation médicale préalable et systématisée par le Samu-Centre 15 pour autoriser l’accès aux urgences», a révélé le rapport.

73% ont eu recours à l'intérim

Les centres du Samu peinent également à faire face. Durant le mois de juillet, ils ont plus été sollicité que l'an dernier, avec une hausse de 21%. Les services ont exprimé leur «difficulté» à faire «fonctionner leurs installations par insuffisance de personnel».

Ce manque de personnel durant l’été a entraîné 73% des établissements interrogés à se tourner vers l’intérim pour renforcer les urgences. Malgré cela, 22% des établissements ont dû réduire ou fermer leur service d’hospitalisation de courte durée.

Pour tenter d’enrayer cette crise, le syndicat Samu-Urgences demande notamment une «revalorisation des personnels paramédicaux soignants», «le doublement des indemnités des gardes de nuit et de week-end» et une meilleure gestion des lits.

Le syndicat s’inquiète et redoute un mois d’août «où les fermetures de lits hospitaliers comme celles des cabinets libéraux vont s’accélérer». Selon lui, «la mise en œuvre des recommandations de la mission flash restent très insuffisantes».

L’enquête est publiée au lendemain de l’intervention, devant l’Assemblée nationale, du ministre de la Santé François Braun qui avait assuré que «l'accès aux urgences pour ceux qui en ont besoin est garanti».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités