Alors que les cas de Covid-19 sont repartis à la hausse, Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), l'autorité qui a succédé au Conseil scientifique, préconise d'utiliser davantage le Paxlovid, un traitement qui a fait ses preuves contre le coronavirus.
Est-il possible d'éviter une neuvième vague de Covid-19 ? Pour Brigitte Autran, immunologue qui préside le Covars, l'autorité qui a succédé au Conseil scientifique, il existe en tout cas un traitement qui peut aider à contrer le SARS-CoV-2, mais qui reste, selon elle, encore trop peu utilisé : le Paxlovid.
«Il y a eu environ 15.000 prescriptions du Paxlovid durant le mois d'octobre mais c'est encore insuffisant, il faut vraiment l'utiliser beaucoup plus» a-t-elle ainsi insisté ce lundi sur France 2, en le recommandant plus particulièrement aux personnes les plus à risques.
«Quand un médecin suit un patient à risque, il lui dit : si vous avez des symptômes, vous vous faites tester et je vous donne l'ordonnance, et avec la preuve que votre test est positif, vous pouvez obtenir le Paxlovid», a-t-elle précisé.
un traitement qui réduit les symptômes
Pour rappel, le Paxlovid est une pilule, élaborée par le laboratoire Pfizer, qui réduit les risques d'hospitalisation et de décès liés au coronavirus.
Cet antiviral permet de réduire les symptômes d'une personne déjà contaminée et ainsi de prévenir le développement des formes graves de la maladie.
Près de mille patients sont toujours en réanimation ou dans un état critique en France en raison du Covid-19, une situation qui pourrait être «évitée», selon la scientifique à la tête du Covars.
54.181 utilisateurs en france
Selon une étude de la structure scientifique Epi-Phare, 54.181 personnes ont utilisé le médicament Paxlovid depuis février 2022.
L'âge moyen de ces patients est de 67 ans et, parmi eux, figurent des cas de cancer actif, de diabète ou encore d'hypertension artérielle. Des sujets déjà fragiles chez qui le Paxlovid peut être utile.
L'utilisation du médicament a quadruplé entre juillet et octobre 2022, chaque mois ayant connu des pics de l'épidémie, mais elle pourrait donc encore être accentuée.