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Nutri-Score : tout ce qu’il faut savoir sur le changement de notation de 2024

Les boissons édulcorées très bien classées grâce à leurs faibles quantités de sucre, chuteront dans le classement [© LOIC VENANCE / AFP]

Le mode de calcul du Nutri-Score va changer début 2024. Les aliments et les boissons trop sucrés ou trop salés vont être pénalisés après la modification de l’algorithme. La viande rouge et les produits qui contiennent des édulcorants sont aussi soumis à ce changement.

Sur les listes de courses, chaque aliment est répertorié avec soin pour ne pas en oublier un. Mais une fois en supermarché, les Français vérifient souvent les cinq lettres aux cinq couleurs différentes pour ne garder que le meilleur. Révisé en deux temps, le calcul du Nutri-Score avait déjà évolué l'an dernier en ce qui concerne les produits solides comme la viande ou les céréales. À partir de l’année 2024, les étiquettes vont changer et les produits liquides seront concernés par les changements de notes.

Certaines boissons seront déclassées

Le rayon boisson des supermarchés va être bouleversé avec le nouvel algorithme du Nutri-Score. Les acides gras saturés, la teneur en sucre et les apports énergétiques seront mieux pris en compte. Mais ces distinctions vont faire dégringoler certaines boissons lactées préférées des Français, notamment le Yop (Yoplait) ou le Candy’Up, qui passeront de la note B à D.

Les boissons à base de plantes comme le soja, l’amande, l’avoine ou le riz ne seront plus classées A, mais entre B et E, selon leur composition nutritionnelle. La note du lait demi-écrémé va également baisser, si elle était répertoriée à A, elle passera à B. Le lait entier, de son côté, va passer de B à C.

Les boissons édulcorées, qui étaient très bien classées grâce à leurs faibles quantités de sucre, verront leurs indications Nutri-Score chuter. Pour limiter l’incitation au recours aux édulcorants, qui présentent des risques pour la santé, les boissons qui en contiennent vont être blâmées. Par exemple, le Lipton Ice Tea va passer de C à D, tandis que le Coca Zéro de B à C.

Les huiles montent en grade

L’huile d’olive, de colza, de noix ou de tournesol, qui ont de faibles teneurs en acides gras saturés, vont gravir des échelons. La plupart d’entre elles passeront de la note C à B. Le reste des huiles seront répertoriées en C ou D, en fonction de leurs teneurs en acides gras saturés.

Les produits sucrés et salés victimes du nouvel algorithme

Le sucre et le sel sont les deux ennemis du changement de notation du Nutri-Score. Les aliments qui en contiennent en trop grande quantité auront des notes plus faibles. Les plats cuisinés par exemple, qui contiennent beaucoup de sel et de sucre, seront pénalisés.

Le rayon des céréales et du petit-déjeuner verra également ses notes dégringoler. Si les Chocapic (Nestlé) étaient classés A grâce à leur réduction de leur teneur en sucre, ils en contiennent toujours des quantités assez élevées. Même constat pour les Special K (Kellog’s), qui passeront de la catégorie B à C. Les céréales les plus sucrées seront carrément dans le rouge. Les Lion (Nestlé), basculeront de la catégorie C à D.

Une distinction entre les céréales complètes et raffinées

 Dans cette mise à jour du Nutri-Score, les céréales complètes et raffinées avaient déjà été soumises au comité de pilotage européen. Leur réévaluation en termes de choix alimentaires sains avait été adoptée en juillet 2022. 

Ainsi, les aliments complets et riches en fibres seront mieux notés, comparés aux produits raffinés tels que le pain blanc, les pâtes où le riz. Tout dépend de la teneur en sel. Le pain complet sera par exemple classé en A, tandis que les produits raffinés entre B et C, selon leur concentration en sel.

La viande rouge blâmée face à la volaille et aux poissons gras

Dans un rapport publié en juillet 2023, l’OMS indiquait qu’au-delà de 300 à 500 grammes par semaine, la consommation de bœuf, de veau, de porc, d’agneau, de mouton, de cheval ou de chèvre peut augmenter les risques de cancers colorectaux et de l’intestin, en plus des maladies cardiovasculaires.

La réévaluation des types de viandes en termes de produits sains pour la santé avait déjà été soumise au comité de pilotage européen et son résultat avait été adopté en juillet 2022. Les amateurs de barbecues et de charcuterie avaient fait la moue face à ces décisions. Il a été choisi que la viande rouge soit largement moins bien notée que la volaille ou le poisson. En effet, les poissons gras sont les bons élèves du Nutri-Score. Le saumon, le maquereau ou le hareng feront partie des catégories A et B, s’ils sont sans ajouts de sel ou d’huile.

À partir des recommandations du comité scientifique sur les produits solides, adoptées en juillet 2022 et celles sur les boissons en mars 2023, le ministère de la Santé a précisé que le texte réglementaire qui approuve la révision de l’algorithme Nutri-Score sera adopté d'ici la fin de l'année 2023. Par la suite, l’apparition sur les emballages vendus en supermarchés sera progressive. Les industriels ont un délai de deux ans pour adapter le Nutri-Score de leurs produits qui existent déjà.

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