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Asthme : plus de 30.000 cas seraient évitables à l'école chaque année, selon Santé Publique France

L'asthme est une maladie chronique fréquente, qui touche plus de 4 millions de personnes en France. [© THOMAS SAMSON / AFP]

Plus de 30.000 cas d'asthme seraient évitables par «une réduction des expositions au formaldéhyde, grâce à des actions d’aération ou de ventilation», et près de 12.000 cas de sifflements, en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les classes, selon Santé Publique France.

Plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évitables chaque année en France si les expositions à certains polluants de l’air dans les classes étaient réduites, selon une étude de Santé publique France publiée ce mardi.

Si la présence de polluants et un mauvais renouvellement de l’air dans les classes a été établi par plusieurs données - dernièrement par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur - c’est la première évaluation quantitative des impacts sur la santé de la pollution de l’air dans les salles de classes des écoles élémentaires, souligne l’agence sanitaire.

«Ces travaux inédits permettent d’estimer que plusieurs dizaines de milliers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évitables chaque année en France via une réduction des expositions au formaldéhyde - en tant que traceur d’une exposition plus globale aux composés organiques volatils - et aux moisissures dans les salles de classe», selon ses conclusions.

12 millions d'élèves concernés

Plus précisément, près de 30.000 cas d’asthme seraient évitables chaque année chez ces enfants par une réduction des expositions au formaldéhyde - à l'origine d'irritations oculaires et des voies respiratoires -, via des actions d’aération-ventilation de l’air, et près de 12.000 cas de sifflements, en éradiquant la présence des moisissures visibles dans les classes, détaille Santé Publique France.

Vu l’«enjeu de santé publique» de la qualité de l’air dans les établissements scolaires, où 12 millions d’élèves font leur rentrée chaque année, il est important de poursuivre les actions pour réduire les sources d’exposition et améliorer l’aération des salles de classes, insiste l’agence sanitaire.

50.000 morts dues à la pollution

Des évaluations quantitatives d’impact sanitaire seront déclinées localement courant 2024, ce qui apportera des estimations plus fines, indispensables à l’action territoriale. «Ces nouvelles évaluations s’intéresseront également à l’impact du trafic routier dans et à proximité des établissements scolaires en milieu urbain et permettront d’évaluer le bénéfice sanitaire d’actions de réduction de la pollution de l’air».

Lors de sa seconde campagne électorale présidentielle, Emmanuel Macron avait promis de lancer «immédiatement un effort massif de purification de l’air dans nos écoles, nos hôpitaux et tous les bâtiments publics», insistant sur 50.000 morts dues à la pollution, «dont certains enfants».

Fin août 2023, un collectif de médecins et d’associations a alerté sur une mauvaise qualité de l’air intérieur «dans trop d’écoles» et l’a appelé à tenir cette promesse. L'asthme est une maladie chronique fréquente, qui touche plus de 4 millions de personnes en France.

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