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Trains à hydrogène : La SNCF lancera ses tests en 2023

Le premier prototype circulera en Bourgogne-Franche-Comté. [© SNCF/Alstom]

C'est une révolution qui devrait mettre fin aux TER diesel qui circulent encore. La SNCF et Alstom vont mettre sur les rails les premiers trains à hydrogène en 2023, avant un usage commercial avancé pour 2025.

Si ce projet ne vise pas à remplacer les trains électriques, comme le célèbre TGV, ces futurs trains plus verts devraient remplacer à termes, l'ensemble des véhicules régionaux, TER, qui ne profitent pas encore de lignes électrifiées.

C'est la région Bourgogne-Franche-Comté qui sera la première servie et qui accueillera le prototype de cette nouvelle génération baptisée Regiolis H2 détaille ainsi la SNCF.

Le groupe français doit signer ce mercredi 31 mars un contrat avec quatre régions pionnières. Outre la précédente région citée, l'Occitanie, le Grand-Est et l'Auvergne-Rhône-Alpes seront également concernées dans un second temps pour recevoir les premières rames qui devraient y circuler courant 2024-2025.

Mais cette technologie pourra ensuite être déployée dans le reste de l'Hexagone. D'autant que la technologie actuelle est bien avancée chez Alstom. Le constructeur ferroviaire français teste en effet ses prototypes depuis 2018, en Allemagne.

des trains hybrides

Ces rames promettent «zéro émission» dans notre atmosphère, puisqu'il s'agira de transformer l'hydrogène stocké dans les train avec l'oxygène ambiant de l'atmosphère. En outre, ces trains H2 seront composés d'une technologie hybride avec des batteries électriques embarquées qui se rechargeront lors du freinage des trains. L'idée étant de réutiliser cette énergie pour booster le train lors de sa phase d'accélération.

«Ce train peut atteindre une vitesse maximale de 160 km/h en transportant jusqu’à 220 passagers pour une autonomie comprise entre 400 et 600 km», explique la SNCF.

Une technologie pas encore 100 % verte

Reste que l'hydrogène n'est pas encore facile à exploiter ni si propre. Car si lors de son usage dans un moteur dédié sa combustion est effectivement 100 % «verte», il n'en va pas de même pour sa production où les spécialistes parlent plutôt d'«hydrogène gris».

Pour le moment, ce dernier consitue 95 % de l'hydrogène produit pour ce type de moteur. «Il est extrait de ressources fossiles, surtout du gaz. Soit du gaz naturel, soit du charbon gazéifié, la plus ancienne méthode de production d'hydrogène utilisée notamment en Chine, qui libère énormément de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère», explique ainsi Isabel Malsang, journaliste à l'AFP.

En outre, sa production et la motorisation qui suit cette technologie coûtent encore très chères. Toutefois, les débouchés sont importants et l'hydrogène devrait, à termes, contribuer à faire chuter les émissions de gaz à effet de serre, lorsque des éléments tirés d'«hydrogène vert» pourront être enfin exploités.

Une question d'années, voire de décennies. Car le secteur du transport aérien est également sur les rangs, avec pour objectif de voir voler les premiers avions sans kérosène d'ici à 2035. C'est du moins l'échéance que s'est fixée Airbus pour lancer son premier avion vert.

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