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Des scientifiques ont découvert le trou noir le plus ancien jamais observé et affirment qu'il pourrait expliquer les mystères de l'univers

Ce trou noir se serait formé 470 millions d’années après le Big Bang. [NASA/CXC/SAO/Ákos Bogdán]

La Nasa a déclaré, dans un communiqué paru ce lundi 6 novembre, avoir découvert le trou noir le plus éloigné, jamais observé. Surtout, il pourrait être à l'origine de la formation des premiers trous noirs supermassifs de l’univers.

Pourrons-nous bientôt percer tous les secrets de l’univers ? C’est ce que les scientifiques espèrent depuis la détection d’un trou noir extrêmement éloigné de la Terre, par l'observatoire de rayons X Chandra de la Nasa et de son télescope spatial James Webb.

Ce trou noir se serait formé 470 millions d’années après le Big Bang. Il se trouve dans une galaxie nommée UHZ1, en direction de l’amas de galaxies Abell 2744, situé à 3,5 milliards d’années-lumière de la Terre. Sa taille serait dix fois supérieure à celui de notre propre Voie lactée, dont le rayon représente 58.850 années-lumières (une année-lumière est égale à 9.500 milliards de kilomètres).

Selon le communiqué de la Nasa, il serait à un stade précoce de croissance jamais vu auparavant. Les résultats de cette découverte pourraient confirmer les théories selon lesquelles des trous noirs supermassifs existaient déjà à l’aube de l’univers.

«Un trou noir haut de gamme»

Les trous noirs sont des objets qui aspirent absolument tout sur leur passage et il est impossible d’en ressortir. Leur attraction gravitationnelle est si forte que même la lumière ne peut s’en échapper.

Pour la Nasa, cette découverte permet d’éclairer certains points, notamment de «comprendre comment certains trous noirs supermassifs peuvent atteindre des masses colossales peu de temps après le Big Bang».

Les trous noirs supermassifs correspondent à des trous noirs géants, dont la masse est de l’ordre d’un million de masses solaires, voire plus.

D’autres questions gravitent également, à savoir si les trous noirs «se forment directement à partir de l’effondrement de nuages massifs de gaz, créant des trous noirs pesant entre 10.000 et 100.000 soleils ?» ou s’ils «proviennent d’explosions des premières étoiles qui créent des trous noirs ne pesant qu’entre 10 et 100 soleils ?».

Des preuves solides ont été apportées, démontrant que ce trou noir serait né «massif». Sa masse est ainsi estimée entre 10 et 100 soleils, en fonction de la luminosité et de l’énergie des rayons X. «Nous pensons qu’il s’agit de la première détection d’un trou noir haut de gamme et de la meilleure preuve jamais obtenue que certains trous noirs se forment à partir de nuages massifs de gaz», a déclaré Priyamvada Natarajan, professeure aux départements d’astronomie et de physique de l’Université de Yale.

Une avancée considérable pour les chercheurs

«Pour la première fois, nous assistons à une brève étape où un trou noir supermassif pèse à peu près autant que les étoiles de sa galaxie», a ajouté Priyamvada Natarajan.

En accord avec les informations délivrées par la Nasa, les chercheurs prévoient d’utiliser cette découverte et d’autres résultats fournis par plusieurs télescopes, notamment le modèle spatial James Webb, pour offrir une image plus large de l’univers primitif.

James Webb permet de résoudre de nombreux mystères dans notre système solaire. Il permet de regarder au-delà des mondes lointains, autour d’autres étoiles et scrute les structures et les origines mystérieuses de notre univers, ainsi que notre place dans celui-ci.

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