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Rudisha : "difficile" de rééditer 2012

Le Kenyan David Rudisha lors de sa victoire aux JO de Londres, le 9 août 2012 [Eric Feferberg / AFP/Archives] Le Kenyan David Rudisha lors de sa victoire aux JO de Londres, le 9 août 2012 [Eric Feferberg / AFP/Archives]

Le Kényan David Rudisha, auteur d'une année 2012 qu'il a qualifiée de "fantastique" avec le doublé titre olympique/record du monde sur 800 m (1:40.91) à Londres, a estimé jeudi à Doha qu'il serait "difficile" de rééditer un tel cru.

"Il n'a pas été facile de retrouver la motivation après les Jeux. Mais il y a une motivation pour chaque nouvelle occasion et les Mondiaux de Moscou sont une de ces opportunités", a-t-il indiqué quand même, à la veille de débuter une nouvelle saison.

Q: Comment se motiver après plusieurs saisons au sommet et cette année 2012?

R: "2012 a été assurément une saison fantastique. Le record du monde en compétition officielle, ce n'est pas facile, avec la pression de gagner inhérente aux grands championnats. A Londres, j'étais heureux parce que c'était mes premiers Jeux. C'était extraordinaire. Mon père (Daniel) avait remporté la médaille d'argent avec le relais 4X400 m aux Jeux de Mexico (en 1968) et je voulais encore faire mieux pour la famille. Il n'a pas été facile de retrouver la motivation après les Jeux. Mais il y a une motivation pour chaque nouvelle occasion et les Mondiaux de Moscou sont une de ces opportunités".

Q: Quels sont les défis?

R: "L'important, ce n'est pas ce que nous avons déjà réalisé, mais ce qui reste à faire. On a beaucoup parlé de cet argument cet automne avec le Père Colm (le religieux irlandais Colm O'Connell, son entraîneur). A Moscou, le défi ce sera de conserver le titre mondial. A Rio, en 2016, de devenir le premier Kényan à conserver le titre olympique sur la même distance. Mais ce sera difficile".

Q: Justement, qu'avez-vous trouvé pour garder la flamme?

R: "Ces dernières années, on terminait l'entraînement hivernal en Australie, où je débutais par un 400 m. Cette année, j'ai voulu me reposer. Ce qui est important, c'est de commencer la saison sans problème physique. Et puis on a essayé de changer quelques petites choses dans l'entraînement, des détails notamment au niveau technique".

Q: Usain Bolt s'est auto-proclamé "légende", alors que vous êtes d'une modestie désarmante...

R: "Bolt a accompli de grandes choses et c'est une légende. Il a fait beaucoup pour notre sport. C'est un sprinter et moi je suis un coureur de demi-fond. Chacun a une mission à accomplir et je suis déjà heureux de ce que j'ai fait, d'avoir laissé une trace, comme vous le notez, en étant le premier coureur de 800 m à la fois champion du monde, champion olympique et détenteur du record planétaire".

Q: A Ostrava, le 27 juin, vous montez sur 1000 m?

R: "Ce sera ma première tentative sur la distance, et je ne peux pas savoir ce que je vais faire comme chrono. Il n'y aura pas de pression. Je suis un coureur de 400/800 m, avec beaucoup de vitesse, et non pas un spécialiste de 800/1500 m".

Q: Et le relais 4X400 m aux Mondiaux?

R: "Je voulais le faire à Londres, après l'or du 800 m. Mais l'équipe ne s'est pas qualifiée pour la finale. Si on y parvient aux Mondiaux à Moscou, je suis prêt à apporter ma contribution. J'aime le tour de piste. La semaine dernière, j'ai égalé mon record personnel à Nairobi en 45 sec 5. Je serais heureux de faire partie de l'équipe".

Q: Qu'en est-il d'une possible confrontation avec Bolt sur le terrain neutre du 400 m?

R: "C'est une question qui revient souvent. Ce n'est pas une mauvaise idée si on le fait une seule fois, par exemple pour une oeuvre de charité".

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