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#NBASundays : Les Knicks peuvent-il accrocher les playoffs ?

Frank Ntilikina est à suivre dimanche à 21h30 sur beIn SPORTS ou NBA League PASS lors de la rencontre entre les Knicks et les Pelicans.[ELSA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Les Knicks n’ont plus mis les pieds en playoffs depuis 2013. Après avoir envoyé Carmelo Anthony au Thunder en échange d’Enes Kanter et Doug McDermott fin septembre, New York semblait se diriger tout droit vers une longue période de reconstruction autour de leur joyau, Kristaps Porzingis. C’était sans compter sur le début de saison magistral du joueur letton, qui a tourné à plus de 30 points en moyenne lors des dix premiers matches de l’année, tout en étant dominant en défense. Porzingis semblait alors capable de conduire les Knicks vers les phases finales presque à lui seul. Mais les blessures, et un retour à la normale dans la production du joueur, ont largement plombé la franchise new yorkaise depuis. Actuellement 9e de la conférence Est, les Knicks ont perdu 8 de leur 10 derniers matches.

Face à eux ce dimanche, au Madison Square Garden, vont se dresser les Pelicans. Si ces derniers impressionnent à l’intérieur avec la paire DeMarcus Cousins/Anthony Davis, l’équipe de la Nouvelle-Orléans piétine depuis le début de saison.

Le recrutement de Rajon Rondo n’a pas eu l’effet escompté, et l’effectif reste bien maigre derrière les deux tours de contrôle. Les bonnes saisons de Jrue Holiday et d’E’Twaun Moore (qui réalise une excellente saison avec une belle adresse à 3 points) ne sauraient masquer les limitations du personnel qui entoure Cousins et Davis.

L’avalanche de blessures touchant certains de leurs rivaux à l’Ouest (notamment les Clippers) leur permet d’apparaître à la 8e et dernière place qualificative pour les playoffs… pour le moment. Et quand bien même ils se qualifieraient, il est difficile de ne pas les voir se faire sortir rapidement lors des phases finales. Ah oui, n’oublions pas que Cousins est agent libre à la fin de la saison. Ce qui pourrait forcer les Pelicans à faire des choix difficiles d’ici la date limite des transferts fixée cette saison au 8 février.

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur les New York Knicks

Kristaps Porzingis est-il capable de porter la franchise sur ses épaules ? Probablement pas pour le moment, selon Kevin O’Connor, journaliste du site américain The Ringer, qui démontre dans une excellente analyse (en anglais, ndlr) les multiples problèmes auxquels le joueur doit faire face après son début de saison en boulet de canon, notamment le facteur fatigue, les blessures (dont il se remet rapidement mais qui affectent son efficacité), et le fait qu’à seulement 22 ans, il est difficile - voir irresponsable - d’attendre plus de lui sur le terrain.  Même s'il est actuellement le leader de la ligue aux contres (2,26/match en date du 12/01), et reste la pièce centrale de l’attaque des Knicks.

Le joueur letton sera probablement ravi de voir Tim Hardaway Jr. faire son retour dans l’effectif pour le suppléer en attaque, et ouvrir un peu plus le terrain avec ses tirs extérieurs. L’arrière des Knicks est absent depuis le 29 novembre – période pendant laquelle New York a affiché un bilan de 8v-12d – et pourrait faire son retour ce soir face aux Timberwolves, ou dimanche contre les Pelicans. L’apport offensif d’Hardaway Jr. sera le bienvenu pour une équipe des Knicks qui traverse trop souvent de période de disette offensive durant les matches (même si Michael Beasley a été irréprochable en sortie de banc avec 16,6 points/match pendant l’absence de l’arrière).

Ce match des Knicks sera également l’occasion pour les fans français de voir Frank Ntilikina à une heure décente. Le meneur français s’est imposé comme un des chouchous du public new yorkais grâce à son sens du placement en défense…

…et à quelques bonnes sorties offensives.

Mais à 19 ans, Frank Ntilikina reste un joueur inexpérimenté qui continue d’apprendre les rouages de la NBA, ce qui explique son manque de régularité match après match. Alors que les Knicks pourraient faire venir Trey Burke depuis la G-League (il prendrait la place de Ramon Sessions, qui ne jouait pratiquement pas, dans l’effectif), il faut espérer que ce dernier ne prive pas le meneur français de son temps de jeu actuel (21,3 minutes/match). Jeff Hornacek, le coach, semble mettre un point d’honneur depuis le début de saison à accorder des minutes régulières à Ntilikina pour qu’il gagne en expérience. Pourvu que ça dure.

Ce qu’il faut savoir sur les Pelicans de la Nouvelle-Orléans

Ça ne va pas le faire. Malgré toute la bonne volonté du monde, il est difficile de se laisser convaincre par les Pelicans. L’association entre Anthony Davis et DeMarcus Cousins est sympathique sur le papier, mais dans la réalité d’une saison NBA où le jeu n’a jamais autant été axé sur les tirs longue distance et la rapidité d’exécution, elle paraît complètement anachronique. Actuellement 8e de la conférence Ouest, les Pelicans ne vont nulle part. Une équipe qui pointe à la 24e place en efficacité défensive ne peut pas espérer faire quoique ce soit en playoffs. Pire encore, les Pelicans sont l'une des pires équipes quand il s’agit des pertes de balle. Mauvaise défense + pertes de balle élevées = Catastrophe.

Cela n’empêche pas la Nouvelle-Orléans d’être confiante (et d’avoir envie surtout, ce qui est plus surprenant encore) sur le fait de re-signer DeMarcus Cousins à la fin de la saison, quand bien même le joueur sera agent libre et en mesure de signer avec n’importe quelle autre équipe (et qu’il perd en moyenne 5 ballons/match, le 3e pire ratio de l’histoire de la ligue). Pour le pivot, l’objectif de la saison est de se qualifier pour des playoffs auxquels il n’a jamais participé. «Ce serait un des meilleurs moments de ma carrière», a confié Cousins au site The Undefeated en décembre dernier. Mouais. Cool. Mais si c’est pour ce faire étriller par les Warriors, à quoi bon accéder aux phases finales ? Surtout que si les Pelicans re-signe effectivement Cousins, cela aura pour conséquence directe de sérieusement plomber leur capacité à recruter qui que ce soit d’autre, puisqu’ils ont déjà cassé la tirelire pour Anthony Davis (fin de contrat en 2021) et Jrue Holiday (fin de contrat en 2022). La Nouvelle-Orléans possède le 7e effectif le plus cher de la NBA actuellement. Et ils sont très loin d’être considérés comme favoris pour le titre.

Pour les Pelicans, Anthony Davis reste le joueur le plus important pour l’avenir de la franchise. Avec lui, la Nouvelle-Orléans possède la pépite autour de laquelle il est possible de construire un futur champion. Offensivement et défensivement, son impact est énorme sur les résultats de l’équipe. Sans lui sur le terrain, les Pelicans dévissent complètement en défense (-8,3 points quand il est sur le banc).

Mais depuis son arrivée en NBA, Davis n’a jamais pu compter sur des coéquipiers lui permettant d’étancher sa soif de victoires. Il a toujours parlé du fait qu’il souhaite gagner avec les Pelicans. Mais ces derniers temps, sa frustration semble grandir jusqu’à un point où il ne serait pas complètement inenvisageable de le voir exiger un échange dans un avenir plus ou moins proche. «Ce n’est pas l’argent qui est important à mes yeux, ni les fans. C’est le fait de gagner. C’est ce que je veux faire, et je veux le faire ici (à la Nouvelle Orléans, ndlr)», a-t-il récemment déclaré.

On sait que les Celtics lorgnent sur lui. Les Warriors également. A seulement 24 ans, Anthony Davis a encore le temps de progresser (ce qui est assez effrayant quand on voit son talent actuel) et, peut-être, de voir les Pelicans réussir à bâtir quelque chose de concret avec lui et Cousins. Mais ceux la franchise n’est pas réputée pour sa stabilité, ni pour la qualité de son staff en matière de recrutement. Et s'il fallait mettre un billet sur la meilleure hypothèse concernant l’avenir du joueur, on parierait que Davis ne s'éternisera pas aux Pelicans.

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