En direct
A suivre

Benoît Paire : «Quand je suis bien et heureux sur un court, je peux battre n’importe qui»

Benoit Paire a remporté deux titres sur terre battue cette saison. Benoit Paire a remporté deux titres sur terre battue cette saison.[Dave Winter/Icon Sport]

Pour la troisième fois de sa carrière, Benoît Paire est qualifié pour le 3e tour à Roland-Garros, où il retrouve l’Espagnol Pablo Carreno Busta. Mais, déjà titré cette année sur la terre battue de Marrakech et de Lyon, l’Avignonnais, qui reste sur une série de sept victoires consécutives, ne veut pas s’arrêter en si bon chemin et vise au moins une deuxième semaine.

Quelle saveur a votre qualification pour le 3e tour après votre victoire contre Pierre-Hugues Herbert ?

Elle est belle. Le match contre Pierre-Hugues Herbert était particulier. C’est un super pote. Cela a été une victoire où il a fallu vraiment se battre. Quand on mène deux sets à zéro, qu’on sert pour le match, qu’on se retrouve à deux sets à un, qu’on ressert pour le match et que finalement, à chaque fois, cela ne se fait pas. Là où j’ai su être fort dans la tête, c’est que je suis resté concentré. Il y a très peu de temps, j’aurais lâché. Au cinquième set, quand je suis mené au break, j’aurais laissé tomber, je me serais dit : «tu es passé à côté, tu aurais dû gagner en trois sets et tu te retrouves à jouer un cinquième, tu te fais breaker.» Mais finalement, je suis resté concentré et dans mon match. Même si je me refais breaker, je reviens. À chaque fois je m’accroche. Et puis, pour faire de tels matchs, il faut être deux. Pierre-Hugues, on a passé un très bon moment sur le court. On s’est régalés, on a pris beaucoup de plaisir. Je suis content de m’en sortir. Le plus important était de profiter de ces émotions. C’est pour ça qu’on joue au tennis et qu’on fait des efforts depuis qu’on est petits. C’est pour ça que je suis très fier et très content. Je suis content d’avoir partagé ça avec lui.

Comment expliquez-vous cette série de victoires sur terre battue depuis Marrakech ?

J’avais du mal à trouver la motivation en début d’année. Cela a été compliqué. Le niveau de jeu était bon. Je tapais très bien la balle à l'entraînement. Quand arrivait le match, je n’étais pas heureux d’être sur le court. Pour moi, ça n’a jamais été le cas. J’aime les matchs, et les entraînements ce n’est pas ce qui me plaît. Ce qui a fait que je me sente bien sur terre battue, c’est que j’ai pu couper un peu avant la terre. Je suis parti en vacances, je me suis posé les bonnes questions. Je me suis dit : «Est-ce que je continue comme ça la saison et il ne se passera rien, car je ne prends pas de plaisir ou est-ce que je me mets à être bien dans la tête, à fond, et là, on ne sait pas ce qui peut se passer parce que je joue bien ?» Cela ne part pas que de Marrakech où je gagne le tournoi, mais de Marbella où c’est un challenger et le premier match, je me bats. Quand j’ai fini dix-huitième mondial, j’étais passé par un Futur, j’en avais gagné un après avoir perdu au premier tour des qualifications en Australie. J’ai besoin de matchs et de confiance. Quand je suis bien et heureux sur un court, je peux battre n’importe qui. Ce qui explique que je me sens bien sur terre battue, c’est que j’ai la tête est à l’endroit. Je ne me pose pas tant de questions. Si j’arrive à avoir des sensations avec la tête à l’endroit plus le physique, je peux faire de belles choses. C’est ce qui se passe en ce moment.

2019 c’est l’année Benoît Paire ?

Je ne sais pas. Depuis le début de la terre battue, je joue bien, je suis en forme. J’ai envie de jouer, de gagner des matchs. J’ai gagné contre Pierre-Hugues, mais je suis déjà projeté dans le prochain match contre Carreño Busta, que je connais très bien. J’ai envie de faire une deuxième semaine ici à Roland-Garros, c’est pour ça que je joue au tennis et que je suis ici. Même si j’ai gagné la semaine dernière, je ne me contente pas de ça, alors qu’avant j’aurais pu me contenter d’une victoire, je serais arrivé ici en mode détente, je n’aurais rien fait de spécial. Or, j’ai envie de me battre, de m’accrocher. J’espère garder cet état d’esprit pour le gazon pour la suite de la saison. Si je continue comme ça, je peux me rapprocher de mon meilleur classement et l’améliorer.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités