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Selon une étude, les risques de démence sont plus importants chez les anciens footballeurs

Les footballeurs professionnels ont plus de risques de mourir d’une maladie neurodégénérative comme Parkinson ou Alzheimer. Les footballeurs professionnels ont plus de risques de mourir d’une maladie neurodégénérative comme Parkinson ou Alzheimer.[PA Images / Icon Sport]

Le football, un métier à risque ? Une étude, présentée ce lundi 21 octobre, a montré que les footballeurs professionnels avaient plus de risques de mourir d’une maladie neurodégénérative, comme Parkinson ou Alzheimer, que le reste de la population.

Cette étude, intitulée «Influence du football sur la santé tout au long de la vie et sur le risque de démence», a été menée par le Dr William Stewart et ses collègues de l’Université de Glasgow (Ecosse) et de la Hampden Sports Clinic. Ils ont comparé les dossiers médicaux de près de 8 000 anciens joueurs nés entre 1900 et 1976 en Écosse à 23 000 dossiers médicaux de la population générale.

Et il en est ressorti qu’il y a «cinq fois plus de risque de développer la maladie d’Alzheimer, quatre fois plus pour une maladie du neurone moteur et deux fois plus pour Parkinson chez un ancien footballeur professionnel que dans la population-témoin».

«La recherche a révélé que les dossiers médicaux de 11% des anciens footballeurs décédés indiquaient qu'ils étaient décédés de démence, contre environ 3% pour l'échantillon du reste de la population», a indiqué, de son côté, la Fédération anglaise, qui a commandé l’étude présentée comme la plus complète jamais commanditées au monde sur la santé à long terme des anciens footballeurs professionnels.

Moins de maladies communes

Les causes ne sont toutefois pas connues. «L’étude ne détermine pas si ce sont les chocs subis, la gestion des commotions, le jeu de tête, le style de jeu (...) ou le mode de vie personnel des joueurs ou d’autres facteurs» qui sont à l’origine de ces risques accentués, a fait savoir la Fédération anglaise. Le rapport a aussi mis en évidence une sous-mortalité d’anciens footballeurs jusqu’à 70 ans, mais une sur-mortalité ensuite.

En revanche, ils ont moins de risques de mourir d’autres maladies communes, comme les problèmes cardiaques ou certains cancers, notamment celui des poumons. «Même si des efforts doivent être faits pour identifier les facteurs qui contribuent à ce risque accru de maladie neurodégénérative, afin de le réduire, il y a aussi des bénéfices potentiels plus larges liés à la pratique du football qui sont à prendre en compte», a souligné le Dr William Stewart.

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