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Ligue des champions : le match du PSG en Turquie est-il menacé après les propos d'Erdogan ?

Le stade Fatih Terim d'Istanbul doit accueillir mercredi à 18h55 la rencontre de Ligue des Champions opposant Basaksehir au PSG. Le stade Fatih Terim d'Istanbul doit accueillir mercredi à 18h55 la rencontre de Ligue des Champions opposant Basaksehir au PSG. [Seskim / Icon Sport]

En pleine crise diplomatique entre la Turquie et la France suite aux violentes attaques de Recep Tayyip Erdogan contre Emmanuel Macron, le Paris Saint-Germain doit se rendre mercredi à Istanbul pour y affronter Basaksehir en phase de poules de Ligue des Champions. Un contexte tendu qui suscite des inquiétudes.

Sur les réseaux sociaux, les internautes sont en effet nombreux à avoir des craintes au sujet de ce match, appréhendant l'accueil que les supporters et les joueurs stambouliotes réserveront aux footballeurs parisiens.

Parmi eux, le journaliste Pierre Ménès, qui s'est étonné ce lundi du silence des autorités. «Donc le PSG doit jouer en LDC à Istanbul mercredi et vu le contexte politique entre la Turquie et la France ça n’inquiète personnes. Ok...», a tweeté le chroniqueur du «Canal Football Club» sur Canal+, un message «liké» plus de 6.000 fois en quelques heures. 

Celui-ci fait référence aux attaques répétées ces derniers jours de Recep Tayyip Erdogan contre Emmanuel Macron, visé notamment pour avoir défendu les caricatures de Mahomet lors de son hommage funèbre à Samuel Paty la semaine dernière. Samedi, le président turc a invité son homologue français à aller «faire des examens de santé mentale», l'accusant d'avoir un «problème (...) avec l'islam et les musulmans», avant de réitérer ses propos le lendemain.

En réponse aux déclarations de samedi, la présidence française a rappelé à Paris l'ambassadeur de France en Turquie, une première dans les relations diplomatiques franco-turques, dénonçant des propos «inacceptables». L'escalade s'est poursuivie ce lundi, avec l'appel au boycott des produits français exprimé par Recep Tayyip Erdogan. Un mouvement de boycott déjà lancé ce week-end dans plusieurs pays arabo-musulmans (Maroc, Libye, Jordanie, Koweït...), en réaction à la défense des caricatures du prophète de l'islam par Emmanuel Macron.

Le «FC Erdogan»

Le match du PSG contre l'Istanbul Basaksehir est d'autant plus redouté au vu du contexte actuel que les hommes de Thomas Tuchel ne vont pas affronter n'importe quelle équipe turque, mais le «FC Erdogan», comme la surnomment certains supporters rivaux. Créé dans les années 1990 par la municipalité d'Istanbul, le club a été vendu en 2014 à des proches de l'AKP, le parti de Recep Tayyip Erdogan. A alors été placé à sa tête Göksel Gümüsdag, qui n'est autre que le mari d'une nièce du dirigeant conservateur turc. Autre illustration des liens très forts unissant Basaksehir au pouvoir, son principal sponsor est Medipol, un groupe hospitalier privé dirigé par l'actuel ministre de la Santé, Fahrettin Koca, ancien médecin personnel d'Erdogan.

Sur Twitter, l'attaquant sénégalais de Basaksehir, Demba Ba, a tenu à calmer les inquiétudes au sujet de la rencontre à venir face au PSG, émises notamment par Pierre Ménès. «Ne t'inquiète pas Pierrot, ils seront en sécurité», a tweeté l'ancien joueur de Chelsea. De nombreux internautes ont également souligné le fait que le club de la capitale n'avait rien à craindre étant donné qu'il appartenait à l'émir du Qatar, pays qui s'est placé du côté d'Erdogan dans ce conflit et où des chaînes de distribution ont décidé de retirer des produits français de leurs rayons. 

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