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JO de Tokyo : le bilan mitigé des tricolores

Estelle Nze Minko (à gauche) et Amandine Leynaud (droite), célèbrent leur médaille d’or au handball. [AFP]

La France termine ces JO de Tokyo à la 8e place du classement des nations avec 33 médailles : 10 en or, 12 en argent et 11 en bronze. Un bilan mitigé pour les Bleus dont l’objectif avait été fixé à 40-42 médailles.

Ce total représentait le nombre de médailles acquises à Rio par la délégation tricolore, en 2016. Les Français ne sont donc pas parvenus à ramener le même total de médailles mais il reste trois ans aux athlètes pour répondre présent aux JO de Paris en 2024.

Les satisfactions

Les sports collectifs en salle ont quasiment réalisé un carton plein lors de ces Jeux : les cinq équipes françaises sont reparties avec cinq médailles dont trois titres.

Handballeurs, pour la troisième fois, handballeuses et volleyeurs, pour la première, ont remporté l'or. Le basket n'est pas en reste avec l'argent pour les hommes face à l’ogre Team USA et le bronze pour les dames.

Le judo français a été un grand pourvoyeur de médailles. Les Bleus quittent le Japon avec huit podiums, dont deux titres. La grande athlète a été Clarisse Agbégnénou. La porte-drapeau tricolore a remporté deux médailles d’or. D’abord en solitaire dans la catégorie des -63 kg, ensuite notamment aux côtés de Teddy Riner dans la nouvelle épreuve par équipe mixte.

Le rugby à 7 féminin a également apporté à la France la première médaille de son histoire dans la discipline. Les Françaises ont été dominées par la Nouvelle-Zélande (26-12) en finale et n’ont pu prendre leur revanche de la Coupe du monde 2018, déjà perdue face aux Néo-Zélandaises.

Satisfaction également du côté de l’escrime qui a fait mieux que ses 3 podiums dont un titre à Rio. Les Bleus ont glané cinq médailles, dont deux titres, deux en argent et une de bronze. Au lendemain de la médaille d'argent des sabreuses tricolores (Manon Brunet, Cécilia Berder, Sara Balzer et Charlotte Lembach), défaites par la Russie, l'équipe de France masculine de fleuret, composée de Erwann Le Péchoux, Enzo Lefort, Julien Mertine et Maxime Pauty, est devenue championne olympique après sa victoire contre les Russes (45-28).

En individuel, Romain Cannone a remporté la médaille d’or à l'épée, Manon Brunet le bronze au sabre.

Pour la natation, le flamboyant retour de Florent Manaudou, deuxième place du 50 m nage libre, est une éclaircie pour la discipline. Champion olympique 2012, vice-champion olympique 2016 et 2020, Manaudou réussit un incroyable «triplé» et surtout ramène de Tokyo la seule médaille française des bassins.

Les déceptions

L’argent de Florent Manaudou ne cache pas le maigre bilan de la discipline. Cependant, certains jeunes nageurs et nageuses ont montré des choses prometteuses en vue de Paris 2024.

Déception également pour l’équipe olympique de boxe, étincelante à Rio en 2016 avec six médailles. La délégation tricolore ne s’est placée sur aucun podium. Avec une médaille de bronze (concours complet par équipe), l’équitation a sauvé l’honneur mais le bilan est faible comparé aux derniers Jeux où les Français avaient remporté trois médailles dont deux titres.

Ambitieux avant de poser le pied sur le territoire japonais, le cyclisme français n’a pas été à la hauteur. Le président de la Fédération française Michel Callot avait placé l’objectif à six médailles. Bilan : deux médailles de bronze en vitesse par équipes messieurs et à l'américaine.

Tokyo a été le théâtre d’un fiasco en VTT où des médailles étaient attendues aussi bien chez les filles (Ferrand-Prévot et Lecomte) que chez les garçons (Sarrou). Le BMX n’a également placé aucun athlète sur le podium.

En athlétisme, malgré de beaux espoirs de titres ou de podiums, comme Wilhem Bélocian ou Pascal Martinot-Lagarde, l’équipe de France n’a décroché qu’une seule médaille avec l’argent de Kevin Mayer en décathlon.

A la perche, Renaud Lavillenie (médaillé d’or en 2012 à Londres et d’argent en 2016 à Rio) n’a pu défendre ses chances en finale à cause d’une blessure à la cheville lors de l’échauffement.

Des cadres pas au niveau, une relève inexistante et un bilan famélique d'une médaille : les Jeux olympiques de Tokyo ont de nouveau mis en lumière les failles béantes de l'athlétisme français, en plein marasme à trois ans des JO-2024 de Paris. Aucun espoir ne s'est affirmé hormis Gabriel Tual (23 ans), septième surprise du 800 m, le seul à avoir battu son record personnel à Tokyo.

L'ensemble du football français porte la responsabilité de l’échec d’une équipe éliminée au premier tour. L'entraîneur Sylvain Ripoll n’a pu constituer son équipe qu’au dernier moment et avec des joueurs inconnus du grand public, certains évoluant en L2. Un seul a réussi ses JO : André-Pierre Gignac, l'attaquant qui évolue au Mexique, a inscrit quatre buts dont un triplé contre l’Afrique du Sud.

Grande déception pour le champion Teddy Riner. Le double champion olympique des + 100 kg, à Londres et à Rio, préparait Tokyo avec un seul objectif, un troisième titre. L'inquiétude est venue lorsqu'il a révélé une blessure survenue en début d'année et qui l'a éloigné des tatamis deux mois. Dès les quarts de finale, il a été surpris par le Russe Tamerlan Bashaev. Le Guadeloupéen a tout de même réussi à accrocher le bronze et a conclu son séjour dans la joie de l'or par équipe mixte.

Les promesses

L’Alsacienne seulement âgée de 18 ans Océanne Muller a pris samedi la 5e place de l’épreuve du tir à la carabine à 10 m pour ses premiers Jeux. Championne d’Europe en juin dernier elle représente un grand espoir pour le sport français, en particulier pour les Jeux à Paris en 2024.

Autre promesse, le cyclisme sur piste. Les jeunes Florian Grengbo (20 ans), Sébastien Vigier (24 ans) et Rayan Helal (22 ans) ont décroché la médaille de bronze en vitesse par équipes sur le vélodrome de Shizuoka. Une belle récompense pour un trio tout juste formé mais qui n’a pas attendu Paris 2024 pour s’inviter à la course au podium.

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