Retenu dans un hôtel depuis l’annulation de son visa à son arrivée à Melbourne le 5 janvier, et dans l’attente de l’examen de son recours, Novak Djokovic a expliqué ce samedi les raisons de son exemption de vaccination.
C’est un nouvel épisode dans ce qui est devenu «l’affaire Djokovic». Le tennisman Serbe, qui avait invoqué une exemption de vaccination, a reconnu avoir contracté le Covid-19, comme en atteste un test PCR positif enregistré le 16 décembre 2021.
Déposé ce samedi auprès du tribunal fédéral pour tenter d’annuler le rejet de son visa d’entrée en Australie, ce document lève enfin le voile sur la polémique autour de la vaccination du joueur.
Cet évènement intervient peu de temps après des critiques contre la Fédération australienne de tennis. Alors que Craig Tiley, patron de l'organisation, reconnaissait le «travail incroyable» de ses équipes sur la gestion de ce dossier, la Fédération aurait en effet induit les joueurs en erreur. Cette dernière n'aurait pas été assez claire au sujet des obligations en matière de vaccination contre le Covid-19 pour entrer sur le territoire australien.
Et Novak Djokovic ne serait par le seul à en faire les frais. Une autre joueuse, la Tchèque Renata Voracova, a elle aussi vu son visa annulé, et a finalement décidé de quitter le pays samedi 8 janvier.
La défense du tennisman Serbe semble ainsi se renforcer. Toutefois, le numéro 1 mondial, censé jouer dès le 17 janvier, est toujours dans l’attente de l’examen de son recours.
Une préparation compliquée
La star mondiale du tennis a également, par l’intermédiaire de ses avocats, demandé son transfert dans un centre de rétention de Melbourne afin de pouvoir s’entraîner. Actuellement retenu au Park Hotel, la préparation de Novak Djokovic n’est pas la plus optimale pour aborder le premier tournoi du Grand Chelem de la saison.
Du côté de ses collègues et adversaires, si Rafael Nadal n'a pas cherché d'excuses au comportement du Serbe, Nick Kyrgios a quant à lui apporté son soutien par le biais d’un tweet.
L’Australien, qui a pourtant eu des échanges mouvementés dans le passé avec le tennisman de 34 ans, prédit un «Nole» déchaîné sur le court, s'il parvient à participer à l’Open d’Australie. «Je pense qu’il va être furieux», a-t-il reconnu.
Le sort de Novak Djokovic sera donc décidé lundi 10 janvier, mais la polémique australienne pose déjà des questions sur la suite de sa saison.
Quelle sera la stratégie du numéro 1 mondial pour participer aux tournois d’Indian Wells et de Miami au printemps ? Car en effet, le vaccin est obligatoire pour passer la frontière américaine. Concernant Roland Garros, prévu en mai 2022, la ministre française des Sports a assuré que «les protocoles sanitaires imposés pour les grands évènements» sportifs, permettraient à Djokovic d’entrer en France.