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Justice : le footballeur Benjamin Mendy décrit comme «un prédateur» à son procès

Mis en cause dans 8 viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre 7 femmes, Benjamin Mendy risque la prison à perpétuité. [Paul ELLIS / AFP]

Jugé à Chester (Angleterre) depuis le mercredi 10 août pour huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre sept femmes, l’ancien international tricolore Benjamin Mendy a plaidé non-coupable. Toutefois, le réquisitoire du procureur Timothy Care présenté ce lundi 15 août décrit le footballeur comme «un prédateur».

Un procès qui pourrait mettre l’ex-joueur de Manchester City derrière les barreaux à vie. Mis en cause dans huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre sept femmes dans sa demeure de Prestbury entre octobre 2018 et août 2021, Benjamin Mendy risque la prison à perpétuité.

Lors de son procès débuté depuis le 10 août dernier, l’ancien défenseur de Monaco a été comparé à un «prédateur» ayant abusé de victimes «vulnérables, terrifiées et isolées» par le procureur Timothy Cray lors de son exposé de l’accusation devant les jurés.

«L'affaire est simple. Ça n'a pas grand-chose à voir avec le football. C'est en effet un autre chapitre d'une histoire très vieille : des hommes qui violent et agressent des femmes car ils pensent qu'ils ont le pouvoir et parce qu'ils pensent qu'ils s'en tireront sans conséquences», a expliqué en préambule le procureur.

Un complice jugé en même temps 

Benjamin Mendy est actuellement jugé au coté de Louis Saha Matturie (n’ayant aucun lien avec l’ancien footballeur français Louis Saha). Le complice de l’ancien champion du monde, qui lui servait également de rabatteur, est quant à lui jugé pour huit viols et quatre agressions sexuelles commises sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021.

Avec la gravité des faits qui lui sont reprochés, Louis Saha Matturie, qui a plaidé non-coupable tout comme Benjamin Mendy, risque gros lui aussi. Selon le réquisitoire, cet ami du footballeur aurait été chargé de «trouver des jeunes femmes et créer des situations où elles pouvaient être violées et agressées sexuellement».

«Des prédateurs prêts à commettre de graves abus sexuels»

Lors de sa présentation orale, le procureur a dépeint les deux accusés comme des «prédateurs prêts à commettre de graves abus sexuels», soulignant que le téléphone de certaines victimes avait été parfois confisqué quand elles se rendaient au domicile du joueur. D’autres femmes ont rapporté avoir eu l'impression d'être enfermées dans des chambres.

«Demandez-vous. Qui avait le pouvoir et le contrôle dans les situations qu'ont vécues ces femmes ?», a questionné Timothy Cray devant les jurés, avant d’asséner que les accusés «savaient très bien ce qu'ils étaient en train de faire» et étaient «prêts à franchir la limite» du consentement «encore et encore». «A notre époque, plus personne ne peut ignorer que non signifie non, que vous soyez «au bar, en tenue de soirée ou au domicile d'un footballeur», a conclu le procureur.

Pour rappel, Benjamin Mendy a été placé en détention provisoire d’août 2021 à janvier 2022, avant d’être libéré et placé sous contrôle judiciaire en attente de son procès, qui doit durer plus de trois mois.

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