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Banderoles homophobes à Montpellier : tribune fermée et ouverture d'une procédure

Les sanctions ont été fortes après les débordements lors de Montpellier-Nantes. [Icon Sport]

La commission de discipline de la LFP a décidé, ce mercredi, de fermer une tribune du stade de la Mosson de Montpellier après les incidents qui ont eu lieu dimanche dernier.

Une tribune du stade de la Mosson de Montpellier sera fermée à titre conservatoire après le déploiement dimanche en Ligue 1 de banderoles à caractère homophobe, a annoncé mercredi la commission de discipline de la Ligue, qui a placé le dossier en instruction.

«La décision sera rendue à l'issue de la séance du mercredi 8 février 2023», a précisé la commission de discipline, réunie trois jours après Montpellier-Nantes (0-3). L'instruction doit étudier des «incidents», «l'usage et les jets d'engins pyrotechniques» ainsi que des «banderoles à caractère discriminatoire.»

Le club héraultais recevra donc le PSG, mercredi 1er février, sans ses supporters ultras, traditionnellement rassemblés dans cette tribune «Etang de Thau».

Lundi, une enquête a été ouverte par le parquet de Montpellier pour «injures publiques à raison de l'orientation sexuelle», «introduction, détention et usage de fusée ou d'artifice dans une enceinte sportive» et «jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes».

Des plaintes pour «injure homophobe»

Mercredi, trois associations, Stop Homophobie, Mousse et Adhéos, ont déposé plainte mercredi pour «injure homophobe» contre les supporters qui brandissaient les banderoles devant le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, a indiqué à l'AFP leur avocat, Etienne Deshoulières.

«L'objectif est de dire à cette frange de supporters que l'homophobie n'a pas sa place dans les stades et que s'ils tiennent des discours homophobes par le biais de chants ou de banderoles, il y aura des sanctions pénales», a expliqué Me Deshoulières.

Ces injures à caractère homophobe, condamnées lundi par le club de Montpellier, avaient entraîné plusieurs réactions politiques, dont celle de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. La ministre a dénoncé sur Twitter des «actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport.»

La lutte contre l'homophobie dans le football professionnel avait été érigée comme une priorité au début de la saison 2019-2020, dans le sillage de l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, favorable à une grande fermeté sur ce sujet. Plusieurs matches de Ligue 1 et de Ligue 2 avaient alors été brièvement interrompus pour faire cesser les chants homophobes ou le déploiement de banderoles injurieuses.

Depuis, de telles banderoles se sont raréfiées dans les stades du Championnat, et la commission de discipline de la LFP a rarement eu à se pencher sur le cas de chants ou banderoles discriminants.

La commission de discipline a par ailleurs infligé des sanctions aux joueurs montpelliérains Elye Wahi et Wahbi Khazri, tous deux exclus lors de la rencontre. Le premier reçoit trois matches de suspension dont un avec sursis, le second deux matches de suspension.

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