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Quand le cerveau humain révèle nos désirs sexuels

[MIGUEL MEDINA / AFP]

Le cerveau détecte le désir sexuel humain. C’est le résultat des recherches dévoilées par le scientifique Serge Stoléru, à l’occasion de la semaine du cerveau (jusqu’ au 17 mars).

Selon le chercheur de l’Inserm (L'Institut national de la santé et de la recherche médicale), l’excitation « se traduit par l'activation ou l'inactivation de zones qui sont globalement les mêmes quels que soient le sexe ou l'orientation sexuelle des personnes concernées ».

Le cortex orbité-frontal, situé au-dessus de l’œil, se révèle donc être la zone du cerveau excitée et activée par des images érotiques. En revanche, l'émotion sexuelle passe par les deux amygdales, des parties du cerveau qui nous permettent de ressentir ou de percevoir des émotions

Le groupe de recherche dirigé par Serge Stoléru au sein de l’Inserm est le seul à étudier le désir sexuel en France. Leur travail a été facilité par l’amélioration de la neuro-imagerie ces 15 dernières années, telle que l’IRM fonctionnelle ou la tomographie.

« On ne peut pas montrer une pulsion mais on peut voir les modifications qui se passent dans le cerveau au moment de l'excitation », a précisé le chercheur à l’AFP.

 

Avancées sur la pédophilie ?

Outre l’intérêt scientifique, ces études vont permettre des avancées concernant les troubles de la sexualité, ainsi que la délinquance sexuelle et la pédophilie.

Des études menées à ce sujet démontrent que le cerveau des pédophiles réagit à la vue de photos d’enfants, qui activent les mêmes zones du cerveau que chez une personne attirée par un adulte. « Il s’agit de réponses cérébrales automatiques, non délibérées », souligne le Docteur Stoléru.

Selon le chercheur allemand Jorge Ponseti, de l’université de Kiel, la neuro-imagerie permet de distinguer une personne attirée par les enfants avec un risque d’erreur de 5%. Serge Stoléru préfère lui rester prudent, et tempérer. Il estime en effet que « cela ne signifie pas que la personne qui a cette activation du cerveau va passer à l’acte, ni que celle qui ne l’a pas ne passera pas à l’acte ».

Le chercheur lance enfin un appel pour que les troubles de la sexualité fassent l'objet d'un plus grand nombre de recherches.

 

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