Les élèves vont faire leur rentrée ce jeudi matin à l’école d’Echirolles, en Isère. Mais, accusée par Michel Blanquer de prodiguer un enseignement d’inspiration salafiste, l’établissement hors-contrat est menacé de fermeture.
«Protéger les enfants» de l’école musulmane d’Echirolles, voici ce qu’entend faire Jean-Michel Blanquer. Dans un tweet, le ministre de l’Education nationale a réaffirmé ses propos : il qualifie toujours cette école de salafiste et souhaite sa fermeture.
Une école d’inspiration salafiste m’attaque en diffamation pour l’avoir qualifiée ainsi et pour procéder à sa fermeture.
Ma priorité est de protéger les enfants.
Les élèves de cette école seront rescolarisés dans d’autres écoles de Grenoble dès cette semaine.— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) 30 avril 2019
Mais l’avocat de l’établissement ne comprend pas ces arguments. Il menace de porter plainte pour diffamation contre le ministre.
Quant aux parents d’élèves, ils sont assez dubitatifs quant au qualificatif de salafiste employé pour désigner l’école de leurs enfants.
Une première condamnation de l'établissement
Condamnée à fermer le 12 février dernier par le tribunal correctionnel de Grenoble, l'association qui gère l'école a fait appel de cette décision. Le procès en seconde instance a été fixé au 1er juillet prochain.
Mais le ministère de l’Education nationale a d’ores-et-déjà annoncé que les élèves de l’école devront être rescolarisés et que leurs familles feront l’objet d’un signalement au procureur de la République si elles n’obtempèrent pas.