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Ile-de-France : l'AP-HP commence à déprogrammer les opérations, mais «pas de consigne générale» à ce stade

Alors que le variant britannique représenterait désormais 15 à 20% des contaminations en Ile-de-France, l'AP-HP a annoncé début février que certaines interventions chirurgicales pourraient désormais être «décalées» et ce, «au cas par cas».

«Compte-tenu de la tension forte sur les soins critiques, certains hôpitaux [parmi les 39 hôpitaux de l'AP-HP, ndlr] sont conduits à devoir décaler soit des interventions chirurgicales, soit des séjours médicaux» a ainsi communiqué l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ce mercredi 3 février.

L'Ile-de-France, la région la plus touchée

De fait, avec 5.470 personnes hospitalisées pour le coronavirus dont 727 placées en réanimation, selon les chiffres de Santé Publique France ce jeudi 4 février, l'Ile-de-France est la région la plus touchée du pays. Aujourd'hui, 63 % des lits de réanimation seraient donc occupés par des patients atteints Covid.

«Un certain nombre d'hôpitaux ont commencé à envisager, voire préparer des réunions, en vue de commencer à déprogrammer certains actes chirurgicaux», explique le Pr Bruno Megarbane, le chef du service de réanimation de l'hôpital de Lariboisière, à Paris.

Le but selon ce professeur de médecine ? «Réduire le nombre de patients qui seraient potentiellement admissibles dans les services de réanimation chirurgicale», afin notamment «de libérer des lits». Pour autant, il n’y a pas encore «à ce stade de consigne générale et uniforme de déprogrammation à l’AP-HP», souligne le service communication du groupe.

Et ce, dans un contexte de «situation très préoccupante» selon Santé Publique France, qui souligne que «les indicateurs déjà élevés continuent d'augmenter» et que «la pression sur le système hospitalier francilien s'accentue».

Le vaccin particulièrement attendu

Alors que les hôpitaux franciliens s'attendent à devoir faire face à une nouvelle vague, seul le vaccin apparaît comme la solution miracle. Particulièrement attendu en Ile-de-France, dans un «contexte d’incertitude sur les livraisons de certains laboratoires» selon l'Agence régionale de santé (ARS), le vaccin Moderna commence à arriver dans la région, notamment en Seine-Saint-Denis (93).

Mieux, alors que l'ARS Ile-de-France avait communiqué le 28 janvier être en train de «travailler aux ajustements rendus nécessaires» concernant les primo-injections et ce, «sur la base des volumes des livraisons annoncés par les fabricants [...] toujours susceptibles de subir des aléas», l'institution publique avait fini par rétropédaler le 1er février «confirmant finalement la trajectoire de la campagne de vaccination dans les semaines à venir», avoir mené un «travail approfondi avec les 116 centres de vaccination de la région». 

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