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Réunions non-mixtes : «l'UNEF ne devrait plus avoir de financements publics», selon Xavier Bertrand

Invité ce dimanche 28 mars du «Grand rendez-vous CNews/Europe 1/Les Echos», le président (ex-LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a plaidé pour l'arrêt des financements publics de l'UNEF. En cause : l'organisation, par le syndicat étudiant, de «réunions non-mixtes racisées».

«L'UNEF ne devrait plus avoir de financements publics, ne devrait pas siéger dans des institutions publiques», a ainsi estimé Xavier Bertrand, qui, plus tôt cette semaine, s'est officiellement déclaré candidat à la présidentielle de 2022.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a même indiqué avoir pris les devants dans sa région des Hauts-de-France puisqu'il a écrit au préfet afin de «lui demander que la place de l'UNEF au sein du conseil économique et social régional ne soit plus une évidence et (qu'elle) ne soit pas justifiée». Pour Xavier Bertrand, le gouvernement devrait à présent adopter la même position vis-à-vis du syndicat étudiant.

La «Cancel culture» également dans le viseur

Mais, de manière générale, Xavier Bertrand considère qu'il faut lutter contre «les thèses racialistes» et «la cancel culture».

«Ceux qui propagent cette culture (de l'annulation, NDLR) et utilisent ces thèses racialistes mènent un combat idéologique et une attaque frontale contre les valeurs de la France», a-t-il expliqué. 

«J'en ai assez. Ça suffit ! La France n'est pas un pays raciste, pas un pays d'injustice», a-t-il fustigé encore, ajoutant qu'il serait «intraitable sur ces questions» car «l'identité nationale n'est pas négociable».

Ces controverses autour de l'UNEF sont nées après que sa présidente, Mélanie Luce, a confirmé au micro d'Europe 1 durant l'interview politique de Sonia Mabrouk que des réunions non-mixtes racisées étaient organisées par le syndicat étudiant afin de «permettre aux personnes touchées par le racisme d'exprimer ce qu'elles subissent».

Des polémiques en cascade

Des déclarations qui avaient aussitôt provoqué un tollé dans une partie de la classe politique. Et ce week-end, les propos d'Audrey Pulvar, sur ces mêmes réunions non-mixtes, lui ont valu une vague de condamnations, surtout à droite.

Au cours d'une interview, la candidate des socialistes et des radicaux à la présidence de la région Ile-de-France a ainsi déclaré que les réunions «non-mixtes» entre personnes touchées par le racisme ne la «choquaient pas profondément», et qu'il devait être possible de demander aux personnes blanches qui souhaitaient y assister «de se taire».

L'ex-journaliste est une proche d'Anne Hidalgo, la maire PS de Paris. Elle était d'ailleurs présente de façon tout-à-fait officielle sur la liste «Paris en commun», soutenue par le Parti socialiste, le Parti communiste français et d'autres partis de gauche, pour les élections municipales de 2020 à Paris. Anne Hidalgo reconduite à la tête de la capitale, Audrey Pulvar est ensuite devenue adjointe à la maire de Paris chargée de l'alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts.

Or, il y a précisément une semaine, sur Europe 1, Anne Hidalgo avait justement elle aussi été interrogée lors du Grand rendez-vous CNEWS/Europe 1/Les Echos sur ces réunions «en non-mixité raciale» de l’UNEF. L'édile, elle, les avait qualifiées de «dangereuses». Selon Anne Hidalgo, ces réunions cachent des «tentatives» visant à «marquer les identités différentes», pour finalement «ne plus permettre le dialogue», avait-elle jugé. Ce dimanche à la mi-journée, la maire de Paris n'avait pas réagi aux propos tenus par son adjointe.

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