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Grenoble : le squat de sa maison empêche un retraité de payer son Ephad

La maison d’un retraité de 77 ans est squattée depuis fin janvier. Cette villa de deux étages était jusqu’alors inoccupée, et devait être vendue pour permettre à son propriétaire de payer sa maison de retraite.

Une affaire de plus en plus courante. Alors qu'il venait tout juste de quitter sa maison pour intégrer un Ephad, un homme de 77 ans a eu la surprise de voir sa maison squattée par une famille de 9 personnes, dont 5 enfants. Depuis, la maison a été vidée de son mobilier, un cadenas a été installé sur le portail, et le propriétaire ne peut plus compter sur la vente de sa maison pour payer son établissement. 

«La maison a été saccagée, les meubles ont été vidés, ils ont sorti le frigo, ils ont sorti un meuble en bois, aujourd'hui on a l'impression que les squatteurs ont tous les droits. Si j'ai bien compris, si je les sors, je suis plus pénalisé qu'eux-mêmes. Donc non, je demande à ce que la loi soit appliquée, et que nos instances fassent leur travail», réclame cet homme, dépassé par la situation. 

UnE faille juridique exploitée par les squatteurs

Et pour cause, selon la loi, dès lors qu'un squatteur s'installe dans un bien depuis plus de quarante-huit heures, mais surtout qu'il change le compteur électrique pour le mettre à son nom, et donc qu'il possède une facture, il devient l'équivalent d'un locataire qui ne paye pas son loyer. Il est alors très difficile de l'expulser, notamment en période hivernale ou si des enfants vivent dans le logement. 

En effet, les propriétaires ont besoin d'une ordonnance d'un juge, et une fois obtenue, la décision revient au préfet d'envoyer ou non les forces de l'ordre pour déloger les squatteurs. Or, la loi prévoit dans ce cas une obligation de relogement immédiat de la famille expulsée. Ce qui représente parfois de grosses difficultés et conduit certains préfets à faire trainer les dossiers. 

Toutefois, depuis le mois de décembre dernier, une proposition de loi pour accélérer les procédures de règlement de litiges entre squatteurs et propriétaires a été adoptée en première instance à l'Assemblée nationale, ce qui devrait rapidement permettre d'améliorer la situation de tous ces propriétaires dont le bien est squatté. 

Dans ce cas précis, des frais d'huissiers ont déjà été engagés par la famille de l'homme de 77 ans, qui compte interpeller les élus locaux en espérant que cela fasse bouger les choses. 

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