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Iran : les trois défis du nouveau président Raïssi

Le 18 juin dernier, Ebrahim Raïssi a été élu comme président de la République islamique d'Iran avec près de 62% des suffrages. [ATTA KENARE / AFP]

Elève du guide suprême Ali Khamenei, l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été intronisé ce mardi 3 août président de l'Iran, avant une cérémonie d'investiture au Parlement dans deux jours.

Le 18 juin dernier, il avait remporté l’élection avec près de 62% des suffrages, même si cette dernière a fortement été affectée par l’abstention record de 51,2%, la plus élevée depuis la création de la République islamique en 1979. Le nouveau président iranien devra faire face à trois défis de taille pour relever son pays, qui souffre sur les plans économique, diplomatique et sanitaire.

Un accord sur le nucléaire au point mort

Signé par son prédécesseur Hassan Rohani en 2015 avec les plus grandes puissances mondiales, l’accord sur le nucléaire est désormais menacé. En 2018, l’ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, décidait de se retirer de l’accord, sanctionnant par la même occasion l’Iran sur le plan économique.

Un accord qui pourrait être relancé par l’Iran avec cette nouvelle élection car le pays est dos au mur économiquement et souhaiterait que les sanctions américaines soient levées.

Une relance économique espérée

Privé notamment d’une partie de ses exportations de pétrole avec les sanctions annoncées par le gouvernement Trump, l’Iran a vu son économie se contracter de 6% en 2018 et en 2019, selon le Fonds monétaire internationale (FMI).

Pour y remédier, le nouveau chef d’Etat iranien doit absolument trouver un terrain d’entente avec le successeur de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, Joe Biden. D’autant plus que cette crise économique s’est accentuée l’an dernier avec l’apparition du coronavirus, qui a fortement touché le pays.

Une urgence sanitaire liée au Covid-19

L’Iran est le pays du Proche et Moyen-Orient le plus sévèrement atteint par l’épidémie de Covid-19. Pourtant, en juillet, le pays ne comptait que six millions de vaccinés sur les 84 millions d’Iraniens qui peuplent le territoire.

Au total, selon les chiffres publiés par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) le 25 juillet dernier, 337.500 personnes sont mortes en Iran à cause du Covid-19.

Afin de vacciner les personnes âgées de plus de 60 ans, le pays espère recevoir plus de six millions de doses de vaccins étrangers dans les jours à venir.

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