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Propos de Viktor Orban sur la «race mixte» : le comité d'Auschwitz se dit «horrifié»

Lors d’une visite récente en Roumanie, le premier ministre Hongrois, Viktor Orban, a prononcé une violente diatribe contre les sociétés mutli-culturelles, expliquant ne pas vouloir devenir une «race mixte». Des paroles qui ont choqué la communauté juive d’Europe et de nombreux responsables politiques.

Le comité international d'Auschwitz s'est dit mardi «horrifié» après les propos du Premier ministre hongrois Viktor Orban contre une prétendue «race mixte», et a appelé l'Union européenne à «prendre ses distances avec de tels relents racistes».

Dans un discours samedi en Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise, le Premier ministre connu pour sa politique anti-migrants a réaffirmé avec virulence son rejet d'une société «multi-ethnique». «Nous ne voulons pas être une race mixte», qui se mélangerait avec «des non-Européens», a-t-il dit.

Les pays «où des peuples européens et extra-européens cohabitent ne sont plus des nations. Ces pays ne sont rien d'autre que des conglomérats de peuples», a lancé Viktor Orban.

UNE CONSEILLÈRE DÉMISSIONNE ET DÉNONCE UN TEXTE «NAZI»

Le discours du dirigeant nationaliste, «stupide et dangereux», rappelle aux survivants de l'Holocauste «les périodes sombres de leur propre exclusion et persécution», a réagi Christoph Heubner, vice-président du comité Auschwitz, dans une déclaration.

Selon une opposante, Vikor Orban aurait aussi fait allusion aux chambres à gaz en fustigeant le plan de Bruxelles de diminuer de 15 % la demande européenne de gaz. «Je ne vois pas comment ils peuvent y contraindre les Etats membres, quoiqu'il existe un savoir-faire allemand dans ce domaine, comme le passé l'a montré», a-t-il ironisé.

Ces propos ont suscité un tollé dans le classe politique hongroise et européenne. Fait rare sous l'ère Orban, Zsuzsa Hegedus, une sociologue le conseillant de longue date, a remis mardi sa démission.

Dans une lettre diffusée par les médias locaux, elle dénonce «une position honteuse» et «un pur texte nazi digne de (Joseph) Goebbels», en référence à l'ancien chef de la propagande de l'Allemagne nazie.

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