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Randy : un chatbot innovant pour trouver du travail

Ce robot conversationnel se trouve sur Messenger et le site de Randstad. [© Randstad]

Un petit robot virtuel entend révolutionner les démarches de recrutement. Créé par la société Randstad, Randy est un chatbot avisé qui doit aider à postuler à un emploi dans plus de vingt-huit métiers en France.

Le groupe néerlandais, spécialiste de l'intérim, déploie actuellement à l'échelle nationale cette plate-forme boostée à l'intelligence artificielle. Celle-ci a fait l'objet d'une phase test en 2018, année durant laquelle elle a été entraînée à converser avec plusieurs milliers de candidats et a échangé avec eux plus de 400.000 messages.

Aujourd'hui, Randy invite à dialoguer via Facebook Messenger et sur le site de Randstad, de manière informelle, sans formulaire, ni CV. «L'idée est ici de converser avec un candidat de manière ludique et simple, afin de connaître ses compétences.

Pour un poste d'électricien par exemple, Randy va notamment lui demander quelle est la différence entre un courant continu et un courant alternatif, avant d'enchaîner sur des questions plus généralistes. Il ne s'agit pas d'un chatbot basique, mais bien d'un robot conversationnel pertinent, qui va analyser le parcours des candidats, leurs compétences et leurs employabilité», explique François Béharel, président du groupe Randstad en France.

De quoi faire gagner un temps précieux pour le pré-recrutement et orienter les candidats vers les postes idoines, avant qu'ils ne rencontrent de vrais consultants dans les 650 agences du groupe en France. Ces derniers reçoivent en effet un score pour chaque candidat, permettant de renseigner sur la capacité d'un profil à répondre aux attentes d'un employeur, pour un contrat d'intérimaire.

Un moyen de toucher de nouveaux candidats

En faisant fi des formalités habituelles, Randy parvient également à capter l'attention des postulants. «Les conversations durent en moyenne 23 minutes, signe que les candidats restent et échangent plus facilement avec Randy. Nous constatons également un pique de conversations avec cette intelligence artificielle après les heures de bureau (entre 19h et 21h), ce qui nous permet d'attirer des gens que nous ne pouvions pas joindre auparavant», souligne François Béharel.

En 2019, Randy devrait pré-sélectionner 30.000 candidats, selon les projections de Randstad. Une proportion non-négligeable dans un groupe qui emploie chaque année entre 400.000 et 500.000 intérimaires dans l'Hexagone, soit 85.000 équivalents temps plein. A terme, Randy pourrait sortir de Facebook Messenger, pour s'installer sur d'autres plates-formes. «Notre objectif étant de nous orienter vers une conversation orale avec lui», conclut François Béharel.

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