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Des F1 volantes prêtes à décoller fin 2021 ?

Il s'agit sans doute de l'un des projets les plus excitants de l'année dans les secteurs du sport et des nouvelles technologies. Des Français, travaillant pour Airbus Helicopter, ont créé leur propre start-up : Maca, avec pour objectif de lancer des «F1 volantes» propulsées à l'hydrogène. Tandis qu'un prototype a déjà été présenté, un premier vol d'essai devrait avoir lieu d'ici à décembre prochain.

Pour Michaël Krollak, confodateur de Maca et Thierry de Boisvilliers, également cofondateur et pilote d'hélicoptère pour Airbus et ancien pilote d'hélicoptère de combat, il ne s'agit pas d'un rêve d'enfant, mais bien d'un projet pris très au sérieux pour venir réinventer les sports de compétition. Basé à Aix-en-Provence et en gestation depuis trois ans, le projet de Maca a passé la seconde l'an passé en intégrant l'incubateur de start-up GreenTech, spécialisé dans les technologies respectueuses de l'environnement. Surtout, sa participation au CES 2021 de Las Vegas, qui s'est tenu début janvier, a mis en lumière leur projet de Carcopter.

«Nous sommes partis d'une machine inspirée par les drones, avec plusieurs rotors», s'enthousiasment Michaël Krollak et Thierry de Boisvilliers. Toutefois, cette F1 des airs sera bien gérée par un pilote qui prendra place dans cet aéronoef d'un nouveau genre. «La sécurité y sera primordiale, puisque nous prévoyons de placer le pilote dans un cocon, tandis que des détecteurs basés sur la technologie laser Lidar (utilisée notamment pour les voitures autonomes) permettra de reconnaître l'environnement et d'anticiper les chocs. A ce titre, il y a un pilotage semi-manuel basé sur une technologie cognitive. Nous souhaitons que la machine adapte sa réponse aux émotions du pilote. Si par exemple celui-ci se montre nerveux, la machine pourrait détecter cela et volontairement ralentir», commente les deux hommes.

Filer à 200 km/h jusqu'à 100 m d'altitude

Autre point étonnant, le choix de l'hydrogène en tant que carburant pour le moteur. Si ses créateurs, déjà accompagnés de plusieurs pilotes, ingénieurs et chercheurs chevronnés en aéronautique notamment chez Airbus, avaient un temps pensés à l'électrique, l'hydrogène s'est rapidement imposé. «L'autonomie est la raison principale de ce choix. Il faut savoir que l'usage de ce carburant n'est pas nouveau et est déjà extrêmement bien maîtrisé contrairement à ce que le grand public croit. Il s'agit d'une technologie qui distance les batteries lithium», soulignent-ils.

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Michaël Krollak et Thierry de Boisvilliers ont d'ailleurs élaboré un premier prototype réalisé à l'échelle un tiers. Tous deux estiment qu'ils seront en mesure de proposer à termes un modèle de F1 volante capable de voler jusqu'à 200 à 250 km/h, entre 2 mètres et 100 à 150 mètres d'altitude.

Des chiffres qui ont de quoi suprendre et faire rêver les fans de compétitions qui pourraient trouver là une toute nouvelle discipline, particulièrement bien pensée pour assurer le show. C'est d'ailleurs l'autre versant de l'activité de Maca qui entend proposer également un véritable événement, comme cela peut être le cas pour un Grand Prix de F1. «Toutefois, nous imaginons une compétition disruptive, à même de séduire la jeune génération déjà habituée à voir des expériences inédites dans les jeux vidéo», assure Michaël Krollak, pour qui il s'agit d'imaginer des circuits en 3D puisque l'atout de ces véhicules reste de pouvoir voler. «Nous souhaitons d'ailleurs ne pas excéder une certaine altitude pour que cela puisse rester visible à l'œil nu pour les spectateurs. Nous imaginons également la possiblité pour eux d'utiliser un casque de réalité virtuelle par exemple pour se mettre à la place du pilote», ajoute Thierry de Boisvilliers. 

S'il reste encore beaucoup à faire pour cette start-up, 2021 est promise comme un tournant. Leur calendrier annonce ainsi un premier vol d'essai en fin d'année. Parallèlement, les projets autour des «voitures-volantes» (il s'agit en réalité de modèle plutôt dérivé des hélicoptères dans leur principe) se multiplient. Volocopter, Uber, Hyundai, mais aussi Airbus ont déjà présenté des prototypes en ce sens, mais à destination du transport des particuliers, à l'image des taxis du futur.

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