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Google et Meta accusés d’avoir passé un accord anticoncurrentiel

Une plainte a été déposée dans un tribunal de New York. [© Nathana Rebouças on Unsplash]

Plusieurs Etats américains, dont le Texas, accusent les groupes Alphabet (Google) et Meta (Facebook) de s'être entendus «illégalement en 2018 pour asseoir leur domination sur le marché de la publicité sur Internet», a-t-on appris vendredi 14 janvier.

«Ces négociations ont débouché, en septembre 2018, sur un accord entre Google et Facebook signé par Philipp Schindler, vice-président et directeur des ventes et opérations de la branche publicité de Google, et Mme Sheryl Sandberg [NDR dont le nom a été barré d'un épais trait noir sur le document], directrice des opérations et membre du conseil d’administration de Facebook, qui avait elle-même un temps dirigé la publicité chez Google», expliquent dans leurs accusations les procureurs d'une coalition d'Etats, qui ont déposé de nouvelles poursuites collectives dans un tribunal de New York. «Le directeur général de Google, Sundar Pichai, a aussi personnellement approuvé les termes de l’accord», assurent-ils. Enfin, la plainte s'appuie également sur un e-mail adressé par Sheryl Sandberg à Mark Zuckerberg, PDG de Meta, où elle décrit le projet comme «stratégiquement très important».

Dans les faits, le parquet affirme que Google souhaitait enrayer la mise en place d'un système alternatif d’attribution des espaces publicitaires plus large qui aurait permis aux éditeurs de sites Internet de contourner ses commissions. Le géant du Web aurait alors convaincu Meta de «faire alliance».

Google et meta se défendent

De son côté, Meta a tenu à réagir à ces accusations en expliquant que «l’accord non exclusif passé avec Google et les accords similaires que nous avons avec d’autres plates-formes d’enchères ont aidé à renforcer la concurrence pour les placements publicitaires. Ces relations professionnelles permettent à Meta de proposer plus de valeur aux annonceurs tout en offrant des compensations aux éditeurs de façon équitable. Tout le monde y gagne», a expliqué un porte-parole aux médias américains.

Parallèlement, Google a dénoncé une plainte «truffée d'inexactitudes et sans fondement juridique. La publicité en ligne est un secteur extrêmement concurrentiel, ce qui a permis de réduire les frais publicitaires et donné davantage de choix aux éditeurs et annonceurs. Nous continuerons de nous défendre fermement contre ces allégations infondées devant les tribunaux», a souligné une porte-parole aurpès de l'AFP. Cette dernière a deplus réfuté les allégations mettant en cause Sundar Pichai, précisant que «chaque année des centaines d'accords qui ne nécessitent pas l'approbation du PDG» sont signés. «Ce n'était pas différent dans ce cas-là. Et contrairement aux affirmations du procureur général, cet accord n'a jamais été un secret (...)».

«Google détient 28,6 % du marché publicitaire numérique mondial en 2021, juste devant Facebook avec 23,7 %», selon le cabinet eMarketer, société d’études de marché qui fournit des informations et des tendances liées au marketing numérique.

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