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Elon Musk accuse Twitter de rétention d'informations et menace de retirer son offre d'achat

Au mois d'avril Elon Musk a proposé 44 milliards de dollars pour racheter Twitter. [Patrick Pleul / POOL / AFP]

Le rachat de Twitter par Elon Musk connaît un nouveau rebondissement. Le patron de Tesla accuse le réseau social de rétention d'informations et envisage de retirer son offre.

Entre Elon Musk et Twitter, la tension monte. Dans un document boursier publié ce lundi 6 juin, le patron de Tesla accuse la plate-forme de «résister activement» à ses demandes d'information sur les spams et les faux comptes. Il considère que cela constitue une violation manifeste des obligations du réseau social à l'oiseau bleu dans le cadre de son offre de rachat et menace d'annuler la transaction.

En effet, en avril dernier, Elon Musk a proposé 44 milliards de dollars pour acquérir Twitter. Mais, depuis, le multi-milliardaire a à plusieurs reprises mis en doute les données transmises par le réseau social sur les spams et faux comptes, ainsi que les mesures prises pour en limiter la prolifération. Selon Twitter, ces profils représentent moins de 5% des comptes enregistrés.

Elon Musk avait déjà menacé de mettre l'accord «en suspens», mais c'est la première fois qu'il le fait dans un document officiel. Adressée au responsable juridique de la plate-forme à l'oiseau bleu, la lettre publiée ce jour indique que l'entrepreneur américain exige davantage d'informations pour préparer la transition et finaliser le lancement de l'opération. Faute de quoi, il «se réserve tous les droits en résultant, y compris son droit de ne pas consommer la transaction et son droit de résilier l'accord de fusion».

A la mi-mai, le patron de Twitter, Parag Agrawal, avait indiqué que les chiffres de la plate-forme concernant les faux comptes étaient «basés sur de multiples reproductions d'analyses humaines de comptes, qui sont sélectionnés de manière aléatoire».

La proposition de Twitter rejetée

Une explication à laquelle Elon Musk avait répondu... avec un emoji en forme de crotte. Il affirme que la méthodologie employée par la plate-forme n'est pas «adéquate» et veut mener sa «propre analyse». «Comment les annonceurs peuvent-ils savoir ce qu'ils paient vraiment ?, avait-il demandé. C'est une question fondamentale pour la santé financière de Twitter».

Ainsi, le document boursier diffusé sur le site de l'autorité américaine des marchés financiers (SEC) juge la proposition du réseau social de «fournir des détails supplémentaires relatives à ses méthodologie de tests» insuffisante, «que ce soit par le biais de documents écrits ou d'explications verbales». Elon Musk estime que cela revient «à refuser les demandes de données» qu'il a formulées.

Les récentes critiques du patron de Tesla à l'encontre de Twitter ont parfois été interprétées comme une façon de revoir le montant de l'accord à la baisse. Mais cette fois-ci, Dan Ives, du cabinet Wedbush, pense carrément que l'entrepreneur «cherche une manière de renoncer à l'accord». L'analyste est convaincu que le conseil d'administration du réseau social va «s'opposer» à cette version des faits.

Les autorités américaines de la concurrence avaient jusqu'à vendredi dernier pour lancer un examen approfondi de cette opération de rachat. Puisqu'elles ne se sont pas saisi du dossier, les différentes parties ont le champ libre pour finaliser, ou non, cette transaction aux multiples rebondissements.

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